Pourquoi les protections hygiéniques industrielles ne sont pas seulement un fléau écologique

Les premières protections hygiéniques remontent à l'Égypte Antique, où les Egyptiennes utilisaient des bandes de papyrus ramolli pour fabriquer des tampons. Depuis, elles n'ont cessé d'évoluer pour devenir les protections telles qu'on les connait aujourd'hui. En se voulant plus confortables et plus pratiques pour les femmes qui les portent, ces protections périodiques ont commencé dès 1930 à intégrer de plus en plus de plastique dans leur production.

Mais si une femme utilise environs 11 000 protections hygiéniques au cours de sa vie, l'enjeu écologique, bien qu'il soit un enjeu majeur, n'est pas le seul à prendre en compte et l'enjeu sanitaire revient au centre du débat avec la présence de substances controversées dans nos protections industrielles. Décryptage.

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Résumé de l'article en 500 caractères

Dans les années 1930, c'est l'essor des protections hygiéniques jetables avec la commercialisation des serviettes et des tampons à applicateur. À l'époque, les protections jetables permettent aux femmes de s'émanciper en étant libérées d'une contrainte sociale et physique. Aujourd'hui, les protections hygiéniques jetables représentent un enjeu environnemental majeur mais pas seulement. Ces protections sont aussi décriées en raison de la présence de substances controversées (perturbateurs endocriniens, pesticides) pour la santé des femmes.

L'histoire des protections hygiéniques

Les premières protections périodiques

Les premières protections hygiéniques remontent à l'Égypte Antique. Les Egyptiennes utilisaient des bandes de papyrus ramolli en guise de tampon périodique. Au Moyen-Âge, on ne porte pas de sous-vêtements : les femmes laissent le sang s'écouler librement. Par la suite, on commence à bricoler des protections avec les matériaux à disposition (éponges, cotons).

L'invention des protections périodiques jetables

Les protections hygiéniques telles qu'on les connait aujourd'hui ont d'abord été popularisées par la marque Kotex (1921) et sa serviette hygiénique jetable. Ces serviettes vendues en pharmacie, étaient fabriquées à partir de Cellucotton - matériau à base de plantes hyper absorbant et mis au point pendant la Première Guerre Mondiale pour réaliser des bandages. Le succès fût au rendez-vous et en 1934, c'est au tour des tampons d'être propulsés sur le devant de la scène grâce à Tampax qui rachète le brevet de Earle Cleveland Haas, médecin généraliste inventeur du tampon à applicateur.

L'avantage des protections périodiques jetables

Avec les années 1930, c'est donc l'essor des protections jetables. À l'époque les protections résolvent un vrai problème de société : proposer des protections périodiques qui soient disponibles facilement, et utilisables discrètement. En effet, les règles faisant encore l'objet de mythes et superstitions (sang impur, sale). Les protections jetables permettent alors aux femmes :

  1. De ne plus être confrontées aux regards d'une société encore stigmatisant
  2. D'obtenir une protection optimale et confortable, les protections de l'époque étant lourdes et volumineuses et souvent bricolées avec les matériaux à disposition.

L'enjeu écologique des protections hygiéniques

Des innovations et une hausse du plastique

Depuis 1930, on observe une hausse de la part de plastique dans les protections hygiéniques (bande collante, ailettes, applicateur), essentiellement pour des raisons de confort d'utilisation. Cette hausse de la part du plastique touche également le packaging, les emballages devant offrir des options discrètes d'achat, d'utilisation et d'élimination. Et les effets sur l'environnement sont conséquents.

Les conséquences environnementales des protections hygiéniques jetables

En moyenne, une personne menstruée utilise 11 000 produits menstruels au cours de sa vie, ce qui représente plus de 30kg de déchets par an. Une fois jetées à la poubelle, elles ne sont pour l'ensemble pas recyclées et peuvent mettre jusqu'à 500 ans à se dégrader, soit autant qu'une bouteille plastique.

 

L'enjeu sanitaire des protections hygiéniques

Des protections potentiellement nocives pour la santé ?

À partir de 1960, les innovations permettant d'obtenir les protections plus absorbantes et plus minces, insèrent des fibres synthétiques dérivées du plastique (polypropylène et polyéthylène). En décembre 2019, l'ANSES a réalisé une étude sur la composition des protections hygiéniques qui a révélé des composants nocifs aux effets cancérogènes, ainsi que la présence de perturbateurs endocriniens comme le Glyphosate, pesticide qui a fait l'objet de plusieurs dépôts de plaintes aux USA - classé “cancérigène probable”.

Un marché encore trop peu régulé ?

Pour le territoire européen, il n'existe pas à l'heure actuelle de norme concernant la composition des produits de protection intime. Ceux qui sont commercialisés en France doivent répondre à la réglementation définie par la directive sur la sécurité générale des produits (CE) n°2001/95/CE. Ce sigle (CE) matérialise l’engagement du fabricant du produit sur sa conformité aux exigences fixées par la réglementation communautaire européenne.⁠ En juin 1999, la Commission européenne aurait même laissé les fabricants établir leurs propres règles concernant la sécurité de ces protections hygiénique.

Les alternatives aux protections hygiéniques classiques

Faut-il interdire les protections hygiéniques jetables ?

Attention à ne pas tout mélanger, toutes les protections jetables ne sont pas à jeter. Déjà parce qu'il existe des marques de tampons Bio conçus en matière biodégradable. Mais aussi parce que 1,7 million de femmes vivent en situation de précarité menstruelle en France et que le jetable est souvent plus accessible.

Les protections hygiéniques réutilisables

Elles demandent un investissement initial, mais aujourd'hui fleurissent des alternatives réutilisables qui respectent la planète et préservent la santé des personnes menstruées. C'est notamment le cas des coupes menstruelles, de la serviette hygiénique lavable ou encore des culottes menstruelles.

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