Comprendre le 6ème rapport du GIEC sur l'adaptation au changement climatique

Cet article n'est une synthèse de la synthèse mais plutôt une reprise des différents arguments en les reliant aux principaux arguments utilisés par les personnes adeptes du « C'est trop tard pour agir » ou du « L'homme n'est pas responsable du dérèglement climatique ».

Dans cet article vous trouverez toujours (1) un extrait de texte original (ETO) accompagné (2) d'une interprétation menée par Trust Society (ITS). Ce couple extrait / interprétation est toujours introduit par une déclaration à déconstruire ;)

Difficulté de lecture : ⭐ (très facile à comprendre)

Temps de lecture : 10 minutes

Résumé de l'article

Le 6ème rapport du Groupement Intergouvernemental d'experts sur l'Évolution du Climat (GIEC) publié en 3 parties entre février 2021 et avril 2022 est enfin au complet. Une arme de persuasion massive qui vient d'être mise à votre disposition. Si le réchauffement climatique est indéniable. À moins d'être très informé.e et / ou de posséder un bagage scientifique certain. Il est toujours difficile de répondre aux allégations du type :

"Le réchauffement climatique n'est pas dû à l'homme"
"Ce n'est pas la première fois que la planète se réchauffe"
"On ne va pas faire tout un cinéma pour 2 degrés en plus"

😤😤

C'est là toute la magie de ce rapport. Irréfutable, validé par la communauté scientifique et considéré comme fiable par les gouvernements il vous permettra de sortir en société des phrases comme celle-ci :

"Le dérèglement climatique, pas une certitude ? As-tu pris connaissance du dernier rapport du GIEC validé par les 195 États membres de l'ONU, rédigé par plus de 14 000 experts, pendant près de 7 ans, qui affirme qu'il est désormais INDICUSTABLE que la terre se réchauffe à CAUSE de l'homme et que les catastrophes climatiques récentes sont liées à ce réchauffement ?"

Tour d'horizon du dernier rapport du GIEC.

Qu'est-ce que le GIEC ?

Quand a été créé le GIEC ?

Au début des années 1980, les scientifiques commencent à alerter les politiques sur la concentration anormalement élevée de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Et les effets potentiels sur la température de la Terre. C'est à ce moment que naît l'idée du GIEC. Le Groupement d'Experts intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) a été créé en 1988 par les Etats membres de l'ONU à la demande du G7 (les 7 plus grandes puissances mondiales). Quasiment tous les pays du monde sont adhérents au GIEC. L'objectif ? Fournir aux gouvernements des éléments scientifiques fiables vis-à-vis du climat, en accordant autant d'importance aux méthodes utilisées pour obtenir les résultats que les résultats eux-mêmes.

Qui compose le GIEC ?

C'est ici que réside son originalité. En faisant collaborer la communauté scientifique avec les gouvernements... Il est à la fois reconnu comme crédible par les scientifiques ET les politiques. Le GIEC se divise en trois groupes de travail. Le premier groupe évalue les aspects scientifiques du système climatique et les variations climatiques passées ou à venir. C'est ce groupe qui a publié la première partie du rapport en août. Le second groupe étudie la vulnérabilité des systèmes socio économiques et naturels face au dérèglement climatique. Mais aussi les conséquences positives et négatives de ces changements et nos capacités à s'y adapter. Le troisième groupe évalue les possibilités pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ou atténuer de toute autre manière les changements climatiques. Pour chacun des trois groupes de travail, des centaines d'auteur sont sélectionnés partout dans le monde pour leurs capacités et leur renommée scientifiques. Ce ne sont donc pas moins de 234 autrices et auteurs qui se sont occupés de rédiger le rapport de cette année. Un travail totalement bénévole.

Quel est le rôle du GIEC ?

Sur son site officiel, l'organisation annonce que... "les évaluations du GIEC fournissent aux gouvernements, à tous les niveaux, des éléments scientifiques sur lesquels ils peuvent s’appuyer pour élaborer des politiques dans le domaine du climat". Le GIEC compte 195 Etats membres et un bureau de direction composé de 34 scientifiques, qui sélectionne des experts indépendants dont les travaux seront analysés et synthétisés dans les rapports du GIEC. Les rapports se déclinent en 3 temps : analyse des causes, analyse des effets et analyse des solutions. Le GIEC ne produit pas d'analyses scientifiques. Il produit des rapports de synthèse à partir des données scientifiques existantes. Sa valeur ajoutée réside notamment dans la sélection et la méthode d'analyse de ces données. L'objectif de ces rapports, créer un socle commun. Une base de discussion reconnue par tous. Le GIEC ne doit pas être confondu avec la COP. Le GIEC est un organe scientifique et non politique. Aucune décision politique n'est prise, à l'inverse de la COP où des actions sont décidées.

Résumé du premier rapport du GIEC sur le constat et les causes du dérèglement climatique.

« Les activités humaines n'influencent pas le climat ! »

  • Synthèse ITO (p.6) : « It is unequivocal that human influence has warmed the atmosphere, ocean and land. Widespread and rapid changes in the atmosphere, ocean, cryosphere and biosphere have occurred. »
  • #1 - ITS : "Nous pouvons désormais affirmer sans aucun doute que l'influence des activités d'origine humaines a réchauffé l'atmosphère, les océans et les terres. C'est indiscutable". Pour l'affirmer, les experts du GIEC ont étudié la corrélation entre la hausse de concentration des gaz à effet de serre (GES) depuis 1750 dans l'atmosphère liée à l'activité humaine et la hausse des températures à la surface de la Terre. Le GIEC estime que les activités humaines ont augmenté la température moyenne de +1,07° C entre la décennie 2010 - 2019 et la période 1850 - 1900.

« La Terre se réchauffe naturellement tout seule ! » 

  • Synthèse ITO (p.7) : « The likely range of total human-caused global surface temperature increase from 1850–1900 to 2010–201911 is 0.8°C to 1.3°C, with a best estimate of 1.07°C. It is likely that well-mixed GHGs contributed a warming of 1.0°C to 2.0°C, other human drivers (principally aerosols) contributed a cooling of 0.0°C to 0.8°C, natural drivers changed global surface temperature by –0.1°C to 0.1°C, and internal variability changed it by –0.2°C to 0.2°C. It is very likely that well-mixed GHGs were the main driver of tropospheric warming since 1979, and extremely likely that human-caused stratospheric ozone depletion was the main driver of cooling of the lower stratosphere between 1979 and the mid-1990s.»
  • #2 - ITS : Cette affirmation est vraie. En revanche, la Terre ne s'est jamais réchauffée à un rythme aussi élevé qu'au cours des 150 dernières années. Des changements très rapides sur des périodes extrêmement courtes. Les scientifiques affirment que 100% du réchauffement climatique actuel est dû aux activités humaines. C'est un fait établi et sans équivoque. Certains événements climatiques extrêmes auraient été impossibles sans le réchauffement climatique. Comme la vague de chaleur en Sibérie en 2020 ou la canicule en Asie en 2016. Ici, un simple graphique permet de mettre tout le monde d'accord. Le réchauffement observé depuis 1850 nous rapproche de températures que nous n'avons plus connues depuis 100 000 ans.
évolution température terre giec

« Un peu plus de CO2 dans l'atmosphère, et alors ! »

  • Synthèse ITO (p.9) : « In 2019, atmospheric CO2 concentrations were higher than at any time in at least 2 million years (high confidence), and concentrations of CH4 and N2O were higher than at any time in at least 800,000 years (very high confidence). Since 1750, increases in CO2 (47%) and CH4 (156%) concentrations far exceed, and increases in N2O (23%) are similar to, the natural multi-millennial changes between glacial and interglacial periods over at least the past 800,000 years (very high confidence). »
  • #3 - ITS : En 2019, les concentrations en CO2 dans l'atmosphère ont atteint un niveau jamais observé depuis plus de 2 millions d'années. Dépassant la barre symbolique de 420 ppm (parties par million). Soit 0,4g de CO2 par kg d'air. Contre 280ppm en 1850. Il y a 2 millions d'années ces concentrations en CO2 étaient observées à l'ère du Pilocène. Une ère où l'humain n'existait pas encore, où il n'y avait pas de calotte glacière et où les océans étaient plus hauts d'au moins 10 mètres par rapport aux niveaux actuels.

« Les effets du réchauffement climatique, c'est pour 2050 ! »

  • Synthèse ITO (p.11) : « Human-induced climate change is already affecting many weather and climate extremes in every region across the globe. Evidence of observed changes in extremes such as heatwaves, heavy recipitation, droughts, and tropical cyclones, and, in particular, their attribution to human influence, has strengthened since AR5. »
  • #4 - ITS : C'est l'une des nouveautés majeures du rapport AR6 par rapport aux autres rapports de 2013, 2007 ou 2001. Selon les experts du GIEC, le changement climatique lié aux activités humaines est déjà à l'origine de phénomènes météorologiques extrêmes un peu partout sur la planète. La fréquence des vagues de chaleur, incendies, précipitations et autres cyclones a augmenté depuis AR5 (2013).

« Les inondations, incendies et tempêtes existaient déjà avant ! »

  • Synthèse ITO (p.11) : « It is virtually certain that hot extremes (including heatwaves) have become more frequent and more intense across most land regions since the 1950s, while cold extremes (including cold waves) have become less frequent and less severe, with high confidence that human-induced climate change is the main driver14 of these changes. Some recent hot extremes observed over the past decade would have been extremely unlikely to occur without human influence on the climate system. Marine heatwaves have approximately doubled in frequency since the 1980s (high confidence), and human influence has very likely contributed to most of them since at least 2006. »
  • #5 - ITS : Vrai, mais selon les experts du GIEC, il est presque certain que l'accumulation d'événements météorologiques extrêmes depuis 1950 est due au réchauffement climatique, et donc à l'effet des activités humaines. C'est ce qu'on appelle l'attribution. Il s'agit de la branche de la climatologie qui étudie et quantifie les mécanismes par lesquels le réchauffement climatique et donc les activités humaines conduisent au changement climatique. Par ailleurs, sans pouvoir l'affirmer avec certitude, le rapport avance qu'il est très probable que les récents ouragans soient liés au réchauffement climatique.

« Nous avons le temps, +2°C d'ici la fin du siècle si nous n'agissons pas ! »

  • Synthèse ITO (p.14) : « Digital technologies can contribute to mitigation of climate change and the achievement of several SDGs ( high confidence). [...] However, some of these climate change mitigation gains can be reduced or counterbalanced by growth in demand for goods and services due to the use of digital devices (high confidence). Digitalisation can involve trade-offs across several SDGs, e.g., increasing electronic waste, negative impacts on labour markets, and exacerbating the existing digital divide. Digital technology supports decarbonisation only if appropriately governed (high confidence). »
  • #6 - ITS : Selon les dernières projections du GIEC, en conservant une croissance des émissions de GES similaire aux années précédentes, la température à la surface de la Terre pourrait atteindre 3°C d'ici la fin du siècle. Pour rappel, les accords de Paris visaient à limiter le réchauffement climatique à +1,5°C d'ici 2100.

« De toutes façons, il est trop tard pour agir ! » 

  • Synthèse ITO (p.18) : « Global surface temperature will continue to increase until at least the mid-century under all emissions scenarios considered. Global warming of 1.5°C and 2°C will be exceeded during the 21st century unless deep reductions in CO2 and other greenhouse gas emissions occur in the coming decades. »
  • #7 ITS : Les experts du GIEC tirent 5 scénarios prédisant l'évolution de la concentration en GES dans l'atmosphère. Allant de SSP1 à SSP5 (SSP pour Shared Socioeconomic Pathways - comprenez chemins empruntés par nos économies). Le pire scénario (SSP5) fait ressortir une augmentation de la température moyenne de +4,5°C d'ici 2100. Le plus optimiste une hausse de +1,4°C. Attendez, +1,4°C cela voudrait dire que les accords de Paris (COP21) seraient respectés ? Oui ! Ce qui est d'autant plus encourageant dans ce scénario est que la température devrait d'abord dépasser le seuil symbolique de +1,5°C en 2050 avant de retomber sous cette barre d'ici la fin du siècle. Si la première partie du rapport ne porte pas sur les solutions, les climatologues rappellent tout de même que le plus important reste la réduction rapide et drastique des émissions de gaz à effet de serre. Cela permettra d'arrêter le réchauffement et de stabiliser les températures. Dans le tableau ci-après, vous pouvez voir que dans le scénario SSP1 la température redescend à +1,4°C en 2100.
évolution température SSP1

« Quelques degrés de plus ça ne change pas grand chose ! » 

  • Synthèse ITO (p.26) : « There is strengthened evidence since AR5 that the global water cycle will continue to intensify as global temperatures rise (high confidence), with precipitation and surface water flows projected to become more variable over most land regions within seasons (high confidence) and from year to year (medium confidence). The average annual global land precipitation is projected to increase by 0–5% under the very low GHG emissions scenario (SSP1-1.9), 1.5-8% for the intermediate GHG emissions scenario (SSP2-4.5) and 1–13% under the very high GHG emissions scenario (SSP5-8.5) by 2081–2100 relative to 1995-2014 (likely ranges). Precipitation is projected to increase over high latitudes, the equatorial Pacific and parts of the monsoon regions, but decrease over parts of the subtropics and limited areas in the tropics in SSP2-4.5, SSP3-7.0 and SSP5-8.5 (very likely). »
  • #8 ITS : Saviez-vous à quoi ressemblait la Terre lorsqu'il faisait 5 degrés de moins qu'aujourd'hui il y a plusieurs centaines de milliers d'années ? Le niveau des mers était inférieur de 100 mètres, on pouvait aller en Angleterre à pied et les pays Nordiques étaient recouverts de glace ! Quelques degrés de plus ou de moins, en matière d'équilibre de la biosphère cela a toute son importance !

« +4,5°C dans le pire des cas ? 35°C au lieu de 30°C en été, on va survivre ! »

  • Synthèse ITO (p.37) : « With every additional increment of global warming, changes in extremes continue to become larger For example, every additional 0.5°C of global warming causes clearly discernible increases in the intensity and frequency of hot extremes, including heatwaves (very likely), and heavy precipitation (high confidence),
    as well as agricultural and ecological droughts30 in some regions (high confidence). Discernible changes in intensity and frequency of meteorological droughts, with more regions showing increases than decreases, are seen in some regions for every additional 0.5°C of global warming (medium confidence). Increases in frequency and intensity of hydrological droughts become larger with increasing global warming in some regions (medium confidence). There will be an increasing occurrence of some extreme events unprecedented
    in the observational record with additional global warming, even at 1.5°C of global warming. Projected percentage changes in frequency are higher for rarer events (high confidence). »
  • #9 ITS : C'est la confusion la plus fréquente quand il s'agit de dérèglement climatique. Confondre météo et climat. Lorsque les experts du GIEC évoquent un réchauffement de +4,0° dans le scénario SSP5 cela ne veut pas dire +4,0° uniformément toute l'année. C'est une moyenne. Dans les faits, cela se matérialise par des événements météorologiques extrêmes. Les tableaux ci-dessous sont intéressants à conserver à portée de main. Dans un monde à +4,0° degré les canicules qui interviennent normalement une fois tous les 10 ans interviendraient... 9,4 fois tous les 10 ans. soit quasiment chaque année !

« Tu sais en 1976 la canicule existait déjà ! »

  • #10 ITS : Reprenez l'idée reçue #9. Oui ces événements existaient déjà mais ils n'étaient pas aussi fréquents qu'aujourd'hui. Le tableau ci-dessus est très utile pour débattre. Ou sinon, apprenez ces phrases par cœur : Dans un monde à +4.0°C...

    - Le risque de canicule est 9,4 fois plus élevé qu'avec un réchauffement à +1,0°C
    - Le risque d'innondation est 2,7 fois plus élevé...
    - Le risque de sécheresse est 4,1 fois plus élevé...

« Les océans et les forêts absorberont le CO2 ! »

  • Synthèse ITO (p.26) : « While natural land and ocean carbon sinks are projected to take up, in absolute terms, a progressively larger amount of CO2 under higher compared to lower CO2 emissions scenarios, they become less effective, that is, the proportion of emissions taken up by land and ocean decrease with increasing cumulative CO2 emissions. This is projected to result in a higher proportion of emitted CO2 remaining in the atmosphere (high confidence). »
  • #11 ITS : Malheureusement, les conclusions du GIEC sont formelles. Plus il y a de CO2 dans l'atmosphère, moins les puits de carbone sont efficaces pour capter le CO2. Un puits de carbone est un réservoir qui stocke le carbone, par un mécanisme naturel ou artificiel. Les principaux puits de carbone sont les océans et certains milieux continentaux (forêts, tourbières, etc.). Aujourd'hui les puits de carbone captent environ 70% du CO2, mais pourraient ne capter que 38% dans le scénario SSP5.

« Laisse moi tranquille, rien n'est irréversible ! »

  • Synthèse ITO (p.29) : « Many changes due to past and future greenhouse gas emissions are irreversible for centuries to millennia, especially changes in the ocean, ice sheets and global sea level. »
  • #12 ITS : Ici encore, c'est faux. Les conclusions du GIEC montrent que certains changements sont d'ores et déjà irréversibles pour la planète, pendant des siècles ou des millénaires. Comme la fonte du permafrost ou des glaciers ou l'acidification des océans entraînant des conséquences majeures sur la vie marine. Malgré tout, certains changements pourraient être ralentis et d'autres arrêtés en limitant le réchauffement climatique.

« Toutes les régions du monde ne sont pas touchées ! »

  • Synthèse ITO (p.33) : « With further global warming, every region is projected to increasingly experience concurrent and multiple changes in climatic impact-drivers. Changes in several climatic impact-drivers would be more widespread at 2°C compared to 1.5°C global warming and even more widespread and/or pronounced for higher warming levels. »
  • #13 ITS : C'est faux. Avec la poursuite du réchauffement climatique, chaque région du monde pourrait subir des événements climatiques extrêmes (ouragans, vagues de chaleur, etc.). Il est même possible que ces phénomènes se produisent de façon combinée, c'est-à-dire en même temps, avec de nombreuses conséquences très variées. Bien sûr, les conséquences du réchauffement climatique ne seront pas les mêmes selon où vous vous situerez dans le monde.

Résumé du deuxième rapport du GIEC sur les effets du dérèglement climatique.

« Le réchauffement climatique c'est une question de position de la Terre par rapport au Soleil ! »

  • ETO (p.6) : « This report has a strong focus on the interactions among the coupled systems climate, ecosystems and human society [...] Human society causes climate change. »
  • #2 - ITS : Une fois encore, les experts du GIEC nous rappellent que les sociétés humaines sont à l’origine du changement climatique. C’est une certitude. Cette partie est très utile pour rappeler à qui souhaite l’entendre que la hausse des températures à la surface du globe n’est pas due à un changement de position de la Terre par rapport au Soleil, ni même contextuelle.

« De toutes façons, on s'adaptera ! »

  • ETO (p.6) : « Climate change, through hazards, exposure and vulnerability generates impacts and risks than can surpass limits to adaptation and result in losses and damages. Human society can adapt to, maladapt and mitigate climate change [...] The recognition of climate risks can strengthen adaptation and mitigation actions and transitions that reduce risks »
  • #3 - ITS : Comprenez, notre capacité d’adaptation n’est pas sans limite. c’est très important à intégrer pour la suite. Et surtout, la reconnaissance d’un risque climatique est essentiel pour apporter une réponse plus adaptée et réduire le risque global.
  • ETO (p.7) : « In human systems, adaptation can be anticipatory or reactive, as well as incremental and/ or transformational. The latter changes the fundamental attributes of a social-ecological system in anticipation of climate change and its impacts. »
  • #5 - ITS : Les experts du GIEC insistent ici sur une notion essentielle. L’adaptation de nos sociétés peut être préventive ou curative. Et selon le proverbe, il vaut mieux prévenir que guérir. Problème, un changement préventif (anticipatory) nécessite de changer les attributs fondamentaux, les idéologies actuelles sur lesquelles resposent nos systèmes sociaux-économiques. Comprenez, trier ses mails ne suffira pas ;)

« Il n'y a aucun rapport entre les inégalités et l'écologie ! » 

  • ETO (p.7) : « Approaches to analysing and assessing vulnerability have evolved since previous IPCC reports.. Vulnerability is widely understood to differ within communities and across societies, regions and countries, also changing through times [...] AR6 highlights adaptation solutions which are effective, feasible, and conform to principles of justice. the term climate justice [...] includes three principles (among which) distributive justice which refers to the allocation of burden and benefits among individuals, nations and generations; procedural justice that which refers to who decides and participates in decision making »
  • #4 - ITS : Selon le GIEC « Il est admis que la vulnérabilité face au changement climatique diffère selon les régions à la surface du globe. L’adaptation au changment climatique doit être efficace, réalisable et conforme aux principes de justice » Et alors ? Détrompez-vous. Ces quelques lignes sont d’une importance CA-PI-TA-LE dans ce nouveau rapport and introduisant la notion de justice climatique. Mieux, en apportant une définition basée sur une répartition égale de l’effort climatique. Souvent évoquée par les écologistes c’est la première fois qu’elle est aussi clairement mentionnée par le GIEC. Comptez 14 occurences du terme « justice » dans les 37 pages du rapport.

« L'écologie est une cause à laquelle je ne suis pas sensible. »

  • ETO (p.9) : « Impacts have been attributed to human-induced climate change [...] these include increased heat related human mortality (medium confidence), warm-water coral bleaching and mortality (high confidence), and increased drought related tree mortality (high confidence). Observed increases in areas burned by wildfires have been attributed to human-induced climate change in some regions (medium to high confidence). Adverse impacts from tropical cyclones, with related losses and damages19, have increased due to sea level rise and the increase in heavy precipitation (medium confidence) »
  • #6 - ITS : Dans ce passage, les experts du GIEC nous rappellent que le dérèglement climatique impacte un spectre très large d’écosystèmes. Ce qui peut être très utile pour sensibiliser votre interlocuteur ! Qu’il soit question de mortalité humaine due aux vagues de chaleur, de blanchiment des coraux, de sécheresse causant la mort des arbres, de feux de forêt, de cyclones ou d’inondations, d’extinction d’espèces animales... Vous avez de quoi choisir pour appuyer vos propos !

« Les effets du réchauffement climatique sont pour plus tard. »

  • ETO (p.10) : « Increasing weather and climate extreme events have exposed millions of people to acute food insecurity and reduced water security, with the largest impacts observed in many locations and/or communities in Africa, Asia, Central and South America, Small Islands and the Arctic (high confidence). Jointly, sudden losses of food production and access to food compounded by decreased diet diversity have increased malnutrition in many communities (high confidence), especially for Indigenous Peoples, small-scale food producers and low-income households (high confidence), with children, elderly people and pregnant women particularly impacted (high confidence). Roughly half of the world’s population currently experience severe water scarcity for at least some part of the year due to climatic and non-climatic drivers »
  • #7 - ITS : Retenez bien cette observation. La moitié de la population mondiale est exposée chaque année à une situation critique de manque d’eau due à des facteurs en partie liés au changement climatique. En d’autres termes, vous pouvez utiliser cet argument pour rappeler à toutes et tous que non... le dérèglement climatique n’est pas un lointain problème pour la fin du siècle, il touche déjà la moitié de la population mondiale !
  • Synthèse ITO : « Human-induced climate change, including more frequent and intense extreme events, has caused widespread adverse impacts and related losses and damages to nature and people, beyond natural climate variability. Some development and adaptation efforts have reduced vulnerability. Across sectors and regions the most vulnerable people and systems are observed to be disproportionately affected. The rise in weather and climate extremes has led to some irreversible impacts as natural and human systems are pushed beyond their ability to adapt »
  • #9 ITS : Le changement climatique cause des événements extrêmes de plus en plus fréquents et intenses, et les différentes régions du globe ne sont pas affectées de la même manière. Certains effets du réchauffement climatique sont déjà irréversibles, car les écosystèmes et sociétés humaines sont confrontés à changements qui dépassent leurs capacités d’adaptation. »

« Tu nous gonfles avec ton écologie. Il y a des enjeux bien plus importants actuellement. »

  • ETO (p.13) : « Climate change is contributing to humanitarian crises where climate hazards interact with high vulnerability (high confidence). Climate and weather extremes are increasingly driving displacement in all regions (high confidence), with small island states disproportionately affected (high confidence). Flood and drought-related acute food insecurity and malnutrition have increased in Africa (high confidence) and Central and South America (high confidence). While non-climatic factors are the dominant drivers of existing intrastate violent conflicts, in some assessed regions extreme weather and climate events have had a small, adverse impact on their length, severity or frequency, but the statistical association is weak (medium confidence) »
  • #8 - ITS : Ici encore, une information de taille. Si les experts du GIEC s’accordent à dire que le réchauffement climatique n’est pas l’unique cause de conflits violents dans certaines régions du globe, il est maintenant admis que la situation climatique dans certaines zones particulièrement vulnérables contribue, à une faible échelle certes, mais contribue à l’intensification des conflits. Autrement dit, si votre interlocuteur vous avance que l’écologie n’est pas un enjeu central à l’heure où des conflits armés se déroulent dans plusieurs régions du globe, vous pourrez avancer que la situation climatique aggrave les tensions et pourrait créer des conflits à terme.

« Le réchauffement climatique ? Un problème pour une minorité de personnes dans le monde ! »

  • Synthèse ITO : « Vulnerability of ecosystems and people to climate change differs substantially among and within regions (very high confidence), driven by patterns of intersecting socio-economic development, unsustainable ocean and land use, inequity, marginalization, historical and ongoing patterns of inequity such as colonialism, and governance (high confidence). Approximately 3.3 to 3.6 billion people live in contexts that are highly vulnerable to climate change (high confidence). A high proportion of species is vulnerable to climate change (high confidence). Human and ecosystem vulnerability are interdependent (high confidence). Current unsustainable development patterns are increasing exposure of ecosystems and people to climate hazards (high confidence) »
  • #10 - ITS : Après avoir évoqué la notion de justice sociale dans les premières pages du rapport, les experts du GIEC affinent leurs propos en précisant que la vulnérabilité des écosystèmes et des individus diffère fortement entre les différentes régions du monde. Le GIEC ne s’arrête pas là. En ajoutant que ces inégalités persistent à cause « du colonialisme et des modèles de gouvernance ». WOW. Oui vous avez bien lu. Le GIEC fait un rapprochement lourd de sens entre les effets du réchauffement climatique et l’histoire récente. Très en forme dans cette partie du rapport les experts ajoutent que « 3,3 à 3,6 milliards d’individus vivent dans des régions très vulnérables au changement climatique. ». Et puisque cette section semble comporter plus de croustillant qu’un paquet de malteser, les experts nous rappellent que « la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes vivants est irrémédiablement liée ». Comprenez, dans cette partie les experts du GIEC nous rappellent à quel point l’adaptation de nos sociétés face au changement climatique nécessite davantage de justice sociale !
  • Synthèse ITO : « Climate change impacts and risks are becoming increasingly complex and more difficult to manage. Multiple climate hazards will occur simultaneously, and multiple climatic and non-climatic risks will interact, resulting in compounding overall risk and risks cascading across sectors and regions »
  • #14 - ITS : Une nouvelle idée se dégage de ces quelques lignes. L’un des risques du changement climatique est que les différents impacts se cumulent et entrent dans une sorte d’effet boule de neige avec des effets en cascade. Comprenez, une sécheresse dans une region A peut entraîner des effets dans une région B par effet ricochet.

« Un degré de plus ou de moins... Qu'est-ce que ça change ! »

  • Synthèse ITO : « Global warming, reaching 1.5°C in the near-term, would cause unavoidable increases in multiple climate hazards and present multiple risks to ecosystems and humans (very high confidence). The level of risk will depend on concurrent near-term trends in vulnerability, exposure, level of socioeconomic development and adaptation (high confidence). Near-term actions that limit global warming to close to 1.5°C would substantially reduce projected losses and damages related to climate change in human systems and ecosystems, compared to higher warming levels, but cannot eliminate them all »
  • #11 - ITS : Après la justice sociale, les rappels sur le caractère universel du réchauffement climatique #tousconcernés, le GIEC insiste sur une autre notion essentielle, la nécessité de ne plus attendre et d’agir à court terme pour limiter les effets du réchauffement climatique. L’expression « near-term » soit « court-terme » dans la langue de Molière est citée 15 fois dans la synthèse soit près d’une page sur deux ! En agissant rapidement pour « limiter le réchauffement climatique à +1.5°C par rapport à l’ère pré-industrielle réduirait significativement les pertes et dommages sur les sociétés humaines et écosystèmes naturels. »

« Le réchauffement climatique n'est pas si urgent que ça. » 

  • Synthèse ITO : « Beyond 2040 and depending on the level of global warming, climate change will lead to numerous risks to natural and human systems (high confidence). For 127 identified key risks, assessed mid- and longterm impacts are up to multiple times higher than currently observed (high confidence). The magnitude and rate of climate change and associated risks depend strongly on near-term mitigation and adaptation actions, and projected adverse impacts and related losses and damages escalate with every increment of global warming (very high confidence) »
  • #12 - ITS : Les experts du GIEC profitent du mi-rapport pour appuyer sur la nécessité d’agir rapidement pour contenir le réchauffement climatique et ses effets, en précisant que « la magnitude des risques associés au réchauffement climatique dépend fortement de notre capacité de mettre en place des actions à court-terme pour atténuer les dommages additionnels causés par chaque degré additionnel. » Autrement dit, les experts du GIEC n’ont que faire des engagements de neutralité carbone à l’horizon 2050 !

« 1 degré de plus ou de moins, quelle différence ? » 

  • ITO (p.16) : « Biodiversity loss, and degradation, damages to and transformation of ecosystems are already key risks for every region due to past global warming and will continue to escalate with every increment of global warming. In terrestrial ecosystems, 3 to 14% of species assessed will likely face very high risk of extinction at global warming levels of 1.5°C, increasing up to 3 to 18% at 2°C, 3 to 29% at 3°C, 3 to 39% at 4°C, and 3 to 48% at 5°C » [...] « Projected increases in direct flood damages are higher by 1.4 to 2 times at 2°C and 2.5 to 3.9 times at 3°C compared to 1.5°C global warming without adaptation »
  • #13 - ITS : 1 degré de plus ou de moins, quelle différence ? Retenez ce chiffre ! 14% des espèces terrestres pourraient être sérieusement menacées d’extinction avec un réchauffement contenu à +1.5°C, ce taux montre à 29% avec une hausse de +3.0°C et 48% dans un monde à +5°C ! Avant de préciser que les dégâts causés par les inondations seraient 2 fois à 4 fois supérieurs dans des mondes à +2°C ou +3°C que dans un monde à +1.5°C. Les experts du GIEC nous rappellent une fois de plus qu’en matière de réchauffement climatique chaque degré compte. Une sorte d’énième « global warning » ?

« +1,5°C ? Mouais on peut aller jusqu'à +2,0°C FACILE ! »

  • Synthèse ITO : « If global warming transiently exceeds 1.5°C in the coming decades or later (overshoot), then many human and natural systems will face additional severe risks, compared to remaining below 1.5°C (high confidence). Depending on the magnitude and duration of overshoot, some impacts will cause release of additional greenhouse gases (medium confidence) and some will be irreversible, even if global warming is reduced »
  • #15 - ITS : Une fois encore le GIEC nous rappelle qu’un dépassement même temporaire du seuil des +1.5°C pourrait entraîner des conséquences aux effets irréversibles. Notamment à cause des gaz à effet de serre additionnels entraînant un cercle vicieux.

« Les efforts actuels sont déjà suffisants ! »

  • ETO (p.22) : « Despite progress, adaptation gaps exist between current levels of adaptation and levels needed to respond to impacts and reduce climate risks (high confidence). Most observed adaptation is fragmented, small in scale, incremental, sector-specific, designed to respond to current impacts or near-term risks, and focused more on planning rather than implementation [... ] At current rates of adaptation planning and implementation the adaptation gap will continue to grow (high confidence). As adaptation options often have long implementation times, long-term planning and accelerated implementation, particularly in the next decade, is important to close adaptation gaps, recognising that constraints remain for some regions
  • #16 - ITS : Vous trouvez que les actions mises en place par les gouvernements et entreprises ne sont pas à la hauteur des enjeux et sont insuffisantes pour faire face au défi climatique ? Vous auriez pu rédiger ce passage ! Les experts du GIEC nous rappellent que les plans d’action sont uniquement à petite échelle et se concentrent sur les effets à court-terme plutôt que de chercher des effets plus transformationnels à long-terme. En rappelant également que les « options d’adaptation nécessitent du temps pour être efficaces »

« Il est trop tard pour agir ! »

  • ETO (p.25) : « There are feasible and effective adaptation options which can reduce risks to people and nature. The feasibility of implementing adaptation options in the near-term differs across sectors and regions (very high confidence) [...] and will decrease with increasing warming (high confidence). Integrated, multi-sectoral solutions that address social inequities, differentiate responses based on climate risk and cut across systems, increase the feasibility and effectiveness of adaptation in multiple sectors (high confidence). »
  • #17 - ITS : Est-il trop tard pour agir ? Non il est encore temps et plus on attend plus l’augmentation du réchauffement climatique rendra l’adaptation compliquée pour la nature et pour les hommes. D’autant que la faisabilité de cette adaptation diffère déjà selon les secteurs et les régions. Dans cette partie du rapport, les scientifiques analysent les différentes options d’adaptation.
  • ETO (p.28) : « Hard limits to adaptation have been reached in some ecosystems (high confidence). With increasing global warming, losses and damages will increase and additional human and natural systems will reach adaptation limits (high confidence). »
  • #23 - ITS : Le rapport est clair à ce sujet. « Certaines limites strictes d’adaptation ont été atteintes dans certains écosystèmes », comme certaines zones côtières. En d’autres termes, ils ne pourront pas se régénérer naturellement. Mais il n’est pas trop tard pour les limites dites souples qui pourront être levées en réduisant les contraintes politiques, financières ou encore institutionnelles.

« L'écologie, c'est le désastre économique ! »

  • ETO (p.25) : « Adaptation to water-related risks and impacts make up the majority of all documented adaptation (high confidence). For inland flooding, combinations of [...] measures like early warning systems and [...] levees have reduced loss of lives (medium confidence). Enhancing natural water retention such as by restoring wetlands and rivers, land use planning such as no build zones or upstream forest management, can further reduce flood risk (medium confidence). On-farm water management, water storage, soil moisture conservation and irrigation are some of the most common adaptation responses and provide economic, institutional or ecological benefits and reduce vulnerability (high confidence). [...] The effectiveness of most water-related adaptation options to reduce projected risks declines with increasing warming (high confidence). »
  • #18 - ITS : En ce qui concerne les risques liés à l’eau, certaines adaptations ont déjà montré leur efficacité (digues, zones non constructibles, irrigation) avec pour certaines des avantages économiques à la clé. Les experts du GIEC nous montrent que s’adapter est possible et que c’est dans notre intérêt d’un point de vue économique.

« L'écologie, c'est vivre moins bien ! »

  • ETO (p.26) : « Agroecological principles and practices, ecosystem-based management in fisheries and aquaculture, and other approaches that work with natural processes support food security, nutrition, health and well-being, livelihoods and biodiversity, sustainability and ecosystem services (high confidence). [...] Integrated, multi-sectoral solutions that address social inequities and differentiate responses based on climate risk and local situation will enhance food security and nutrition (high confidence). Adaptation strategies which reduce food loss and waste or support balanced diets [...] contribute to nutrition, health, biodiversity and other environmental benefits (high confidence). »
  • #19 - ITS : S’adapter face au réchauffement climatique c’est aussi « soutenir la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé, le bien-être et les moyens de subsistance ». Quel est le rapport ? On vous explique. Prenons le cas de la pêche. Avec la hausse des températures, le nombre d’animaux marins a chuté ces dernières années. Le modèle économique actuel n’est plus adapté. Mais alors comment faire ? Selon le rapport du GIEC, des pratiques en accord avec les processus naturels peuvent être mises en place afin de préserver la biodiversité comme une meilleure gestion de la pêche et de l’aquaculture.

« De toutes façons, il y a la compensation carbone ! »

  • ETO (p.26) : « Adaptation for natural forests includes conservation, protection and restoration measures. [...] Sustainable forest management, diversifying and adjusting tree species compositions [...]. Restoring natural forests and drained peatlands and improving sustainability of managed forests, generally enhances the resilience of carbon stocks and sinks. Cooperation, and inclusive decision making, with local communities and Indigenous Peoples, as well as recognition of inherent rights of Indigenous Peoples, is integral to successful forest adaptation in many areas. (high confidence). »
  • #20 - ITS : “La nature s’adaptera.” Oui la nature peut s’adapter. Sauf si on lui met des bâtons dans les roues. D’après le rapport, la déforestation réduit la possibilité de stockage de CO2 par les arbres. Ces puits de carbone qui deviennent des sources de carbone. Les scientifiques recommandent alors « des mesures de conservation, de protection et de restauration. »

« Il y a d'autres enjeux sociaux plus prioritaires ! »

  • ETO (p.27) : « Considering climate change impacts and risks in the design and planning of urban and rural settlements and infrastructure is critical for resilience and enhancing human well-being (high confidence). The urgent provision of basic services, infrastructure, livelihood diversification and employment, strengthening of local and regional food systems and community-based adaptation enhance lives and livelihoods, particularly of low-income and marginalised groups (high confidence). »
  • #21 - ITS : Autre axe d’adaptation : les infrastructures et les zones rurales et urbaines. Les questions sociales passent avant les questions climatiques ? Le rapport est sans appel. Le changement climatique est un problème social. D’autant que les groupes à faible revenu et marginalisés sont les plus vulnérables. Les scientifiques appellent à prendre en compte les impacts liés au réchauffement climatique (élévation du niveau de la mer, affaissement du sol dans la conception des infrastructures urbaines et rurales...)

« Les migrations sont causées par des guerres et non par le réchauffement climatique ! »

  • ETO (p.28) : « Increasing adaptive capacities minimises the negative impacts of climate-related displacement and involuntary migration for migrants and sending and receiving areas (high confidence). [...] Some development reduces underlying ulnerabilities associated with conflict, and adaptation contvributes by reducing the impacts of climate change on climate sensitive drivers of conflict (high confidence). Risks to peace are reduced, for example, by supporting people in climate-sensitive economic activities (medium confidence) and advancing women’s empowerment (high confidence). »
  • #22 - ITS : Et si on vous disait que les deux sont liés ? C’est ce que nous disent les scientifiques du GIEC. Ils affirment qu’un renforcement des capacités d’adaptation, notamment pour les activités économiques sensibles au climat, réduirait les risques de conflit liés au réchauffement climatique (crises alimentaires, raréfaction des ressources).

« Les bonnes actions pour résoudre le problème sont déjà en place ! »

  • ETO (p.30) : « There is increased evidence of maladaptation across many sectors and regions since the AR5. Maladaptive responses to climate change can create lock-ins of vulnerability, exposure and risks that are difficult and expensive to change and exacerbate existing inequalities. Maladaptation can be avoided by flexible, multi-sectoral, inclusive and long-term planning and implementation of adaptation actions with benefits to many sectors and systems. (high confidence) »
  • #24 - ITS : Agir c’est bien mais de la bonne façon c’est mieux. Pas de panique. Le rapport ne vise pas ici tous nos efforts individuels du quotidien pour réduire notre impact sur la planète. Il met en lumière des actions à plus grande échelle, de court terme et isolées, qui seraient inadaptées voire contreproductives. Si vous avez suivi l’actualité vous avez pu constater que ce phénomène nous touche tous mais pas de la même façon. Les scientifiques nous rappellent qu’il est important d’en tenir compte dans la prise de décisions.

Résumé du troisième rapport du GIEC sur l'adaptation pour atténuer le dérèglement climatique.

« On est déjà sur la bonne voie en matière de réduction de CO2 ! »

  • Synthèse ITO (p.5) : « Total net anthropogenic GHG emissions have continued to rise during the period 2010–2019, as have cumulative net CO2 emissions since 1850. Average annual GHG emissions during 2010-2019 were higher than in any previous decade, but the rate of growth between 2010 and 2019 was lower than that between 2000 and 2009. (high confidence) »
  • #2 - ITS : Dans cette partie, les scientifiques expliquent que nos émissions de gaz à effet de serre n’ont cessé d’augmenter depuis les années 1990. Ces émissions sont majoritairement dues à notre utilisation des énergies fossiles et à notre activité agricole. Ce que ce rapport souligne c’est que nous n’avons jamais autant émis de CO2 que ces dernières années : en 2019, nos émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 12% par rapport à 2010 et de 54% par rapport à 1990. Autrement dit, la réalité ne recoupe pas vraiment les publicités en matière de réduction carbone ;)

« Prendre le vélo ou les transports, c'est à la portée de tous ! » 

  • Synthèse ITO (p.9) : « The global share of emissions that can be attributed to urban areas is increasing. In 2015, urban emissions were estimated to be 25 GtCO2-eq (about 62% of the global share) and in 2020, 29 GtCO2-eq (67-72% of the global share). The drivers of urban GHG emission are complex and include population size, income, state of urbanisation and urban form. (high confidence) »
  • #3 - ITS : C'est certain, faire 50km par jour en voiture est incompatible avec un monde à 2T / CO2 par personne, puisque cela représente environ 10kg / CO2 par jour (à 200g / CO2 par kilomètre) et donc environ 3,6T CO2 / an. Mais soyons honnêtes, les formes d'urbanisation ne sont pas toutes pensées pour limiter la pollution. Si les parisiens et les lyonnais peuvent raisonnablement prendre le tram ou le vélo, c'est plus difficile dans certaines zones reculées. L'enseignement à retenir ? La nécessité d'aider les personnes habitant les zones les moins desservies à se déplacer avec moins de carbone, mais certainement pas les pointer du doigt.

« Les pays en développement sont tout aussi responsables que les pays développés ! »

  • Synthèse ITO (p.9) : « Least Developed Countries (LDCs) and Small Island Developing States (SIDS) have much lower per capita emissions (1.7 tCO2-eq, 4.6 tCO2-eq, respectively) than the global average (6.9 tCO2-eq), excluding CO2. (high confidence). »
  • #4 - ITS : Le GIEC est sans équivoque. Les pays qui émettent le moins de CO2 sont les pays les moins avancés et les îles en développement. Ils sont respectivement à 1,7T / CO2 et 4,6T / CO2 par an par habitant contre 6,9T / CO2 pour la moyenne mondiale. Or, ce sont pourtant eux qui souffrent le plus du réchauffement climatique actuellement. Pour rappel, la France est à 9,9T / CO2 par habitant par an.

« Les pays en développement sont tout aussi responsables que les pays développés ! » (bis)

  • Synthèse ITO (p.10) : « In 2019, around 48% of the global population lives in countries emitting on average more than 6t CO2-eq per capita, excluding CO2-LULUCF. 35% live in countries emitting more than 9 tCO2-eq per capita. Another 41% live in countries emitting less than 3 tCO2-eq per capita. »
  • #5 - ITS : Vous êtes prêt.e ? Voici les 2 chiffres à retenir quand il s'agit de démontrer que les pays riches émettent bien plus que les pays pauvres. En 2019, 35% de la population mondiale habite dans un pays où l'empreinte carbone par habitant par an est supérieure à 9T quand, 41% de la population vit dans un pays où l'empreinte carbone est inférieure à 3T / CO2 / an.

« Réduire les émissions à l'échelle nationale, c'est impossible. »

  • Synthèse ITO (p.11) : « Some countries have reduced production-based GHG emissions by a third or more since peaking, and some have achieved several years of consecutive reduction rates of around 4 %/yr, comparable to global reductions in scenarios limiting warming to 2°C (>67%) or lower. These reductions have only partly offset global emissions growth. »
  • #6 - ITS : Tenir les accords de Paris, c'est impossible ? Des pays ont déjà réussi à atteindre des taux de réduction d’émissions comparables à ceux attendus pour limiter le réchauffement à 2°C. Cependant, les efforts de ces pays ne suffisent pas à compenser la croissance globale.

« Le numérique va nous sauver ! »

  • Synthèse ITO (p.14) : « Digital technologies can contribute to mitigation of climate change and the achievement of several SDGs ( high confidence). [...] However, some of these climate change mitigation gains can be reduced or counterbalanced by growth in demand for goods and services due to the use of digital devices (high confidence). Digitalisation can involve trade-offs across several SDGs, e.g., increasing electronic waste, negative impacts on labour markets, and exacerbating the existing digital divide. Digital technology supports decarbonisation only if appropriately governed (high confidence). »
  • #7 - ITS : Dans ce passage, le GIEC adopte une position nuancée vis-à-vis du numérique. D'un côté, le numérique peut contribuer à combattre le changement climatique (téléconférences, visio, etc.) mais d'un autre le GIEC insiste sur la nécessité d'encadrer la promotion de la technologie. Il serait contreproductif d'inciter à la surconsommation de biens et services électroniques dont le stockage de données et les déchets ne sont pas sans impact sur l'environnement.

« On a encore plein de temps devant nous ! » 

  • Synthèse ITO (p.22) : « Global GHG emissions are projected to peak between 2020 and at the latest before 2025 in global modelled pathways that limit warming to 1.5°C (>50%) with no or limited overshoot and in those that limit warming to 2°C (>67%) and assume immediate action. [...] Without a strengthening of policies beyond those that are implemented by the end of 2020, GHG emissions are projected to rise beyond 2025, leading to a median global warming of 3.2 [2.2 to 3.5] °C by 2100 [...] (medium confidence). »
  • #8 ITS : Comprenez ici qu’il nous reste 3 ans pour réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la limite fixée par l’Accord de Paris de 1,5°C. Les scientifiques sont sans equivoque : « Sans un renforcement des politiques au-delà de celles qui sont mises en œuvre d'ici la fin de 2020, les émissions de GES devraient augmenter au-delà de 2025, entraînant un réchauffement planétaire médian de 3,2 °C d'ici 2100.

« Le charbon, c'est pas la fin du monde. » 

  • Synthèse ITO (p.33) : « In modelled pathways that limit warming to 1.5°C (>50%) with no or limited overshoot, the global use of coal, oil and gas in 2050 is projected to decline with median values of about 95%, 60% and 45% compared to 2019. [...] In modelled pathways that limit warming to 2°C (>67%), these projected declines have a median value and interquartile range of 85% (65 to 95%), 30% (15 to 50%) and 15% (-10 to 40%) respectively by 2050. [...] In these global modelled pathways, in 2050 almost all electricity is supplied from zero or low-carbon sources, such as renewables or fossil fuels with CCS, combined with increased electrification of energy demand. »
  • #9 ITS : Les scientifiques du GIEC sont très clairs au sujet des énergies fossiles. Si l'on souhaite limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, l'utilisation du charbon, du pétrole et du gaz doit être réduite de 95%, 60% et 45% respectivement d'ici 2050. Comment ? En les remplaçant par des sources d'énergie bas carbone comme les énergies renouvelables qui permettent des réductions très rapides de GES.

« Les énergies renouvelables, ça coûte trop cher ! »

  • Synthèse ITO (p.37) : « Maintaining emission-intensive systems may, in some regions and sectors, be more expensive than transitioning to low emission systems. Low-emission energy sector transitions will have multiple co-benefits, including improvements in air quality and health. The long-term economic attractiveness of deploying energy system mitigation options depends, inter alia, on policy design and implementation,technology availability and performance, institutional capacity, equity, access to finance, and public and political support. (high confidence) »
  • #10 ITS : “Oui mais les énergies renouvelables ça coûte cher”. Certes, mais les bénéfices engendrés (améliorations de la qualité de l’air et de la santé) et l’attrait économique que cela peut apporter par la suite rendent le maintien de systèmes à fortes émissions bien plus coûteux pour certaines régions. Les scientifiques du GIEC mettent en avant un autre point qui permet de rendre les énergies renouvelables plus accessibles : le soutizn politique.

« Réduire sa consommation de plastique n’a pas vraiment d’impact. »

  • Synthèse ITO (p.39) : « The use of steel, cement, plastics, and other materials is increasing globally, and in most regions. There are many sustainable options for demand management, materials efficiency, and circular material flows that can contribute to reduced emissions, but how these can be applied will vary across regions and different materials. These options have a potential for being more used in industrial practice and would need more attention from industrial policy. »
  • #11 ITS : Cette fois-ci ce n’est pas que Trust Society qui vous le dit mais aussi les scientifiques du GIEC. Ces derniers recommandent une « plus grande attention de la part de la politique industrielle » en matières de matériaux pour y substituer des options durables. La concurrence est aujourd’hui trop forte et le coût pour le consommateur est encore trop élevé. Seule la régulation des sources d’émissions industrielles via des normes pourra stimuler l’adoption de matériaux plus durables par le marché.

« Les pistes cyclables, c'est pas ça qui va nous sauver ! »

  • Synthèse ITO (p.39) : « The potential and sequencing of mitigation strategies to reduce GHG emissions will vary depending on a city’s land use, spatial form, development level, and state of urbanisation (high confidence). Strategies for established cities to achieve large GHG emissions savings include efficiently improving, repurposing or retrofitting the building stock, targeted infilling, and supporting nonmotorised (e.g., walking, bicycling) and public transport. Rapidly growing cities can avoid future emissions by co-locating jobs and housing to achieve compact urban form, and by leapfrogging or transitioning to low-emissions technologies. »
  • #12 ITS : Selon les scientifiques du GIEC, la façon dont les zones urbaines sont conçues peut réellement créer des opportunités pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Que ce soit dans le choix de l’électrification, des matières utilisées pour les fabrications mais aussi l’amélioration de la forme que prendra la zone urbaine. Plus de pistes cyclables, des routes spécifiques pour les transports en communs, des villes plus compactes où l’utilisation de la voiture n’est pas nécessaire... autant d’exemples des nombreux progrès qui peuvent être faits.

« La transition écologique n’est pas dans notre intérêt ! »

  • Synthèse ITO (p.42) : « Sustainable biofuels can offer additional mitigation benefits in land-based transport in the short and medium term (medium confidence). Sustainable biofuels, low emissions hydrogen, and derivatives (including synthetic fuels) can support mitigation of CO 2 emissions from shipping, aviation, and heavy-duty land transport but require production process improvements and cost reductions (medium confidence). Many mitigation strategies in the transport sector would have various co-benefits, including air quality improvements, health benefits, equitable access to transportation services, reduced congestion, and reduced material demand (high confidence). »
  • #13 ITS : Et si on vous disait que réduire nos émissions de CO2 a aussi des avantages sociaux. Prenons l’exemple des transports en commun. La mise en place de biocarburants permet également l’amélioration de la qualité de l’air mais aussi un accès équitable aux services de transport. Pas si mal finalement, non ?

« Les moyens de transport à moteur, ça pollue de toute façon ! »

  • Synthèse ITO (p.43) : « While efficiency improvements (e.g., optimised aircraft and vessel designs, mass reduction, and propulsion system improvements) can provide some mitigation potential, additional CO2 emissions mitigation technologies for aviation and shipping will be required (high confidence). For aviation, such technologies include high energy density biofuels (high confidence), and low-emission hydrogen and synthetic fuels (medium confidence). Alternative fuels for shipping include low-emission hydrogen, ammonia, biofuels, and other synthetic fuels (medium confidence). [...] Such improvements could include, for example, the implementation of stricter efficiency and carbon intensity standards for the sectors (medium confidence). »
  • #14 ITS : Vous voulez investir ? On vous conseille l’hydrogène ! Les scientifiques du GIEC recommandent une plus grande utilisation des carburants alternatifs pour le secteur des transports. Grâce à la technologie et à son pouvoir énergétique élevé, l’hydrogène se présente comme un allié dans la transition écologique.

« La viande c'est la tradition, pas touche aux traditions. »

  • Synthèse ITO (p.44) : « Improved and sustainable crop and livestock management, and carbon sequestration in agriculture, the latter includes soil carbon management in croplands and grasslands, agroforestry and biochar, can contribute 1.8-4.1 GtCO2-eq yr-1 reduction. Demand-side and material substitution measures, such as shifting to balanced, sustainable healthy diets [...], reducing food loss and waste, and using bio-materials, can contribute 2.1 [1.1-3.6]GtCO2-eq yr-1 reduction. In addition, demand-side measures together with the sustainable intensification of agriculture can reduce ecosystem conversion and CH4 and N2O emissions, and free-up land for reforestation and restoration, and the producing of renewable energy.[...] Persistent and region-specific barriers continue to hamper the economic and political feasibility of deploying AFOLU mitigation options. Assisting countries to overcome barriers will help to achieve significant mitigation (medium confidence). »
  • #15 - ITS : Notre système agricole n'est pas viable si l'on souhaite réduire nos émissions. Les scientifiques du GIEC recommandent d'adopter une gestion améliorée et durable des cultures et du bétail pour réduire les émissions de GES et d'adopter des régimes alimentaires sains et durables. Ce terme est explicité en note de bas de page de la synthèse : « des régimes qui privilégient les aliments d'origine végétale, comme ceux à base de céréales secondaires, de légumineuses, de légumes, de fruits et de graines, et des aliments d'origine animale produits dans des systèmes résilients, durables et à faibles émissions de GES. »

 « La transition écologique, ça va nous coûter trop cher ! »

  • Synthèse ITO (p.50) : « The aggregate effects of climate change mitigation on global GDP are small compared to global projected GDP growth in assessed modelled global scenarios that quantify the macroeconomic implications of climate change mitigation, but that do not account for damages from climate change nor adaptation costs (high confidence). For example, compared to pathways that assume the continuation of policies implemented by the end of 2020, assessed global GDP reached in 2050 is reduced by 1.3–2.7% in modelled pathways assuming coordinated global action starting between now and 2025 at the latest to limit warming to 2°C (>67%). The corresponding average reduction in annual global GDP growth over 2020-2050 is 0.04–0.09 percentage points. In assessed modelled pathways, regardless of the level of mitigation action, global GDP is projected to at least double (increase by at least 100%) over 2020-2050. For modelled global pathways in other temperature categories, the reductions in global GDP in 2050 compared to pathways that assume the continuation of policies implemented by the end of 2020 are as follows: 2.6 - 4.2% (C1), 1.6 - 2.8% (C2), 0.8 - 2.1% (C4), 0.5 - 1.2% (C5). [...] »
  • #16 - ITS : La transition écologique nécessite un grand besoin de financement mais d’après le rapport, les gains seront supérieurs. Ils mettent en évidence un biais dans le calcul du PIB. Il ne prend pas en compte les dommages causés par le réchauffement climatique et les coûts d’adaptation. « Le PIB mondial évalué atteint en 2050 est réduit de 1,3 à 2,7 % dans les trajectoires modélisées qui supposent une action mondiale coordonnée débutant d'ici à 2025 au plus tard pour limiter le réchauffement à 2 °C. » Autrement dit, les avantages économiques de la transition écologique existent bel et bien et ils sont plus élevés qu’espéré !

« La transition écologique, c'est le chômage assuré ! »

  • Synthèse ITO (p.57) : « Ambitious mitigation pathways imply large and sometimes disruptive changes in economic structure, with significant distributional consequences, within and between countries. [...] While some jobs may be lost, low-emissions development can also open more opportunities to enhance skills and create more jobs that last, with differences across countries and sectors. Integrated policy packages can improve the ability to integrate considerations of equity, gender equality and justice. (high confidence). »
  • #17 - ITS : Dans cette partie, le rapport se concentre sur les liens entre les mesures d’atténuation et d'adaptation et le développement durable. Si l’avenir de l’emploi peut faire peur à beaucoup, le rapport se veut rassurant à ce sujet. Il évoque la possibilité d’améliorer les compétences des travailleurs dans le but de créer des emplois plus durables, permettant de compenser la perte d’emploi et d’assurer une reconversion.

« C'est peine perdue, c'est impossible de mettre tout le monde d'accord ! »

  • Synthèse ITO (p.60) : « Climate governance enables mitigation by providing an overall direction, setting targets, mainstreaming climate action across policy domains, enhancing regulatory certainty, creating specialised organisations and creating the context to mobilise finance (medium confidence). These functions can be promoted by climate-relevant laws, which are growing in number, or climate strategies, among others, based on national and sub-national context (medium confidence). [...] Direct national and sub-national laws that explicitly target mitigation and indirect laws that impact emissions through mitigation related policy domains have both been shown to be relevant to mitigation outcomes (medium confidence). »
  • #19 - ITS : “Selon les scientifiques du GIEC, afin de renforcer la mise en place de mesures d’atténuation, une gouvernance climatique est nécessaire. Et qui dit gouvernance... dit des lois relatives au climat ! Même si ces dernières sont de plus en plus nombreuses, elles doivent être renforcées (ex. tarification du carbone, suppression des subventions aux combustibles fossiles) à l'échelle nationale comme internationale. Ce n'est pas pour rien si le terme “coopération internationale” revient 192 fois dans le rapport complet. C'est essentiel !

« À mon échelle je n'ai pas d'impact. »

  • Synthèse ITO (p.59) : « Current development pathways may create behavioural, spatial, economic and social barriers to accelerated mitigation at all scales (high confidence). Choices made by policymakers, citizens, the private sector and other stakeholders influence societies’ development pathways (high confidence). Actions that steer, for example, energy and land systems transitions, economy-wide structural change, and behaviour change, can shift development pathways towards sustainability [...] (medium confidence).mbitious mitigation pathways imply large and sometimes disruptive changes in economic structure, with significant distributional consequences, within and between countries. [...] While some jobs may be lost, low-emissions development can also open more opportunities to enhance skills and create more jobs that last, with differences across countries and sectors. Integrated policy packages can improve the ability to integrate considerations of equity, gender equality and justice. (high confidence). »
  • #18 - ITS : “Agir à mon échelle ne sert à rien”. Faux. Chaque action compte. Et le GIEC le rappelle dans ce rapport : « Les choix faits par les décideurs, les citoyens, le secteur privé et les autres parties prenantes influencent les voies de développement des sociétés. » Cette dernière partie du rapport insiste sur les conditions favorables nécessaires à l’atténuation du changement climatique et l’engagement de tous les acteurs en fait partie.

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