6ème rapport du GIEC - Les leviers pour limiter le réchauffement climatique

La troisième partie du 6ème rapport du GIEC publiée en avril 2022 par les experts du GIEC est enfin disponible ! C'est l'occasion ou jamais de piocher vos meilleurs arguments pour débattre, en toute convivialité, avec vos ami.e.s du sujet du climat et en particulier des actions à mener pour s'adapter face au réchauffement climatique. Après une première partie sur l'état des lieux du réchauffement climatique puis une deuxième partie sur l'impact sur nos societés, le 6ème rapport du GIEC dévoile sa troisième partie. Cette dernière se concentre sur les risques et les possibilités d’adaptation et les mesures d'atténuation face au réchauffement climatique. Ce rapport de 2913 pages comporte un résumé à destination des décideurs (politiques, économistes, etc.), le « Summary for Policy Makers » plus communément appelé « SPM ».

Sur le même modèle que la deuxième partie, les équipes de Trust Society n'ont pas réalisé une synthèse du rapport mais plutôt une analyse de la synthèse. Cette analyse consiste principalement à une traduction du SPM en reprenant (1) les termes originaux (en anglais) du rapport, (2) la structure retenue par les experts du GIEC (SPM.B, SPM.C, SPM.D, SPM.E) et (3) en nous autorisant à une interprétation qui n’engage que nous.

Dans cet article vous trouverez toujours (1) un extrait de texte original (ETO) accompagné (2) d'une interprétation menée par Trust Society (ITS). Ce couple extrait / interprétation est toujours introduit par une déclaration à déconstruire ;)

Agir vite et mieux... c'est mieux ! (SPM.B)

« On est déjà sur la bonne voie en matière de réduction de CO2 ! »

  • Synthèse ITO (p.5) : « Total net anthropogenic GHG emissions have continued to rise during the period 2010–2019, as have cumulative net CO2 emissions since 1850. Average annual GHG emissions during 2010-2019 were higher than in any previous decade, but the rate of growth between 2010 and 2019 was lower than that between 2000 and 2009. (high confidence) »
  • #2 - ITS : Dans cette partie, les scientifiques expliquent que nos émissions de gaz à effet de serre n’ont cessé d’augmenter depuis les années 1990. Ces émissions sont majoritairement dues à notre utilisation des énergies fossiles et à notre activité agricole. Ce que ce rapport souligne c’est que nous n’avons jamais autant émis de CO2 que ces dernières années : en 2019, nos émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 12% par rapport à 2010 et de 54% par rapport à 1990. Autrement dit, la réalité ne recoupe pas vraiment les publicités en matière de réduction carbone ;)

« Prendre le vélo ou les transports, c'est à la portée de tous ! » 

  • Synthèse ITO (p.9) : « The global share of emissions that can be attributed to urban areas is increasing. In 2015, urban emissions were estimated to be 25 GtCO2-eq (about 62% of the global share) and in 2020, 29 GtCO2-eq (67-72% of the global share). The drivers of urban GHG emission are complex and include population size, income, state of urbanisation and urban form. (high confidence) »
  • #3 - ITS : C'est certain, faire 50km par jour en voiture est incompatible avec un monde à 2T / CO2 par personne, puisque cela représente environ 10kg / CO2 par jour (à 200g / CO2 par kilomètre) et donc environ 3,6T CO2 / an. Mais soyons honnêtes, les formes d'urbanisation ne sont pas toutes pensées pour limiter la pollution. Si les parisiens et les lyonnais peuvent raisonnablement prendre le tram ou le vélo, c'est plus difficile dans certaines zones reculées. L'enseignement à retenir ? La nécessité d'aider les personnes habitant les zones les moins desservies à se déplacer avec moins de carbone, mais certainement pas les pointer du doigt.

« Les pays en développement sont tout aussi responsables que les pays développés ! »

  • Synthèse ITO (p.9) : « Least Developed Countries (LDCs) and Small Island Developing States (SIDS) have much lower per capita emissions (1.7 tCO2-eq, 4.6 tCO2-eq, respectively) than the global average (6.9 tCO2-eq), excluding CO2. (high confidence). »
  • #4 - ITS : Le GIEC est sans équivoque. Les pays qui émettent le moins de CO2 sont les pays les moins avancés et les îles en développement. Ils sont respectivement à 1,7T / CO2 et 4,6T / CO2 par an par habitant contre 6,9T / CO2 pour la moyenne mondiale. Or, ce sont pourtant eux qui souffrent le plus du réchauffement climatique actuellement. Pour rappel, la France est à 9,9T / CO2 par habitant par an.

« Les pays en développement sont tout aussi responsables que les pays développés ! » (bis)

  • Synthèse ITO (p.10) : « In 2019, around 48% of the global population lives in countries emitting on average more than 6t CO2-eq per capita, excluding CO2-LULUCF. 35% live in countries emitting more than 9 tCO2-eq per capita. Another 41% live in countries emitting less than 3 tCO2-eq per capita. »
  • #5 - ITS : Vous êtes prêt.e ? Voici les 2 chiffres à retenir quand il s'agit de démontrer que les pays riches émettent bien plus que les pays pauvres. En 2019, 35% de la population mondiale habite dans un pays où l'empreinte carbone par habitant par an est supérieure à 9T quand, 41% de la population vit dans un pays où l'empreinte carbone est inférieure à 3T / CO2 / an.

« Réduire les émissions à l'échelle nationale, c'est impossible. »

  • Synthèse ITO (p.11) : « Some countries have reduced production-based GHG emissions by a third or more since peaking, and some have achieved several years of consecutive reduction rates of around 4 %/yr, comparable to global reductions in scenarios limiting warming to 2°C (>67%) or lower. These reductions have only partly offset global emissions growth. »
  • #6 - ITS : Tenir les accords de Paris, c'est impossible ? Des pays ont déjà réussi à atteindre des taux de réduction d’émissions comparables à ceux attendus pour limiter le réchauffement à 2°C. Cependant, les efforts de ces pays ne suffisent pas à compenser la croissance globale.

« Le numérique va nous sauver ! »

  • Synthèse ITO (p.14) : « Digital technologies can contribute to mitigation of climate change and the achievement of several SDGs ( high confidence). [...] However, some of these climate change mitigation gains can be reduced or counterbalanced by growth in demand for goods and services due to the use of digital devices (high confidence). Digitalisation can involve trade-offs across several SDGs, e.g., increasing electronic waste, negative impacts on labour markets, and exacerbating the existing digital divide. Digital technology supports decarbonisation only if appropriately governed (high confidence). »
  • #7 - ITS : Dans ce passage, le GIEC adopte une position nuancée vis-à-vis du numérique. D'un côté, le numérique peut contribuer à combattre le changement climatique (téléconférences, visio, etc.) mais d'un autre le GIEC insiste sur la nécessité d'encadrer la promotion de la technologie. Il serait contreproductif d'inciter à la surconsommation de biens et services électroniques dont le stockage de données et les déchets ne sont pas sans impact sur l'environnement.

La durabilité rime-t-elle avec la rentabilité ? (SPM.C)

« On a encore plein de temps devant nous ! » 

  • Synthèse ITO (p.22) : « Global GHG emissions are projected to peak between 2020 and at the latest before 2025 in global modelled pathways that limit warming to 1.5°C (>50%) with no or limited overshoot and in those that limit warming to 2°C (>67%) and assume immediate action. [...] Without a strengthening of policies beyond those that are implemented by the end of 2020, GHG emissions are projected to rise beyond 2025, leading to a median global warming of 3.2 [2.2 to 3.5] °C by 2100 [...] (medium confidence). »
  • #8 ITS : Comprenez ici qu’il nous reste 3 ans pour réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la limite fixée par l’Accord de Paris de 1,5°C. Les scientifiques sont sans equivoque : « Sans un renforcement des politiques au-delà de celles qui sont mises en œuvre d'ici la fin de 2020, les émissions de GES devraient augmenter au-delà de 2025, entraînant un réchauffement planétaire médian de 3,2 °C d'ici 2100.

« Le charbon, c'est pas la fin du monde. » 

  • Synthèse ITO (p.33) : « In modelled pathways that limit warming to 1.5°C (>50%) with no or limited overshoot, the global use of coal, oil and gas in 2050 is projected to decline with median values of about 95%, 60% and 45% compared to 2019. [...] In modelled pathways that limit warming to 2°C (>67%), these projected declines have a median value and interquartile range of 85% (65 to 95%), 30% (15 to 50%) and 15% (-10 to 40%) respectively by 2050. [...] In these global modelled pathways, in 2050 almost all electricity is supplied from zero or low-carbon sources, such as renewables or fossil fuels with CCS, combined with increased electrification of energy demand. »
  • #9 ITS : Les scientifiques du GIEC sont très clairs au sujet des énergies fossiles. Si l'on souhaite limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, l'utilisation du charbon, du pétrole et du gaz doit être réduite de 95%, 60% et 45% respectivement d'ici 2050. Comment ? En les remplaçant par des sources d'énergie bas carbone comme les énergies renouvelables qui permettent des réductions très rapides de GES.

« Les énergies renouvelables, ça coûte trop cher ! »

  • Synthèse ITO (p.37) : « Maintaining emission-intensive systems may, in some regions and sectors, be more expensive than transitioning to low emission systems. Low-emission energy sector transitions will have multiple co-benefits, including improvements in air quality and health. The long-term economic attractiveness of deploying energy system mitigation options depends, inter alia, on policy design and implementation,technology availability and performance, institutional capacity, equity, access to finance, and public and political support. (high confidence) »
  • #10 ITS : “Oui mais les énergies renouvelables ça coûte cher”. Certes, mais les bénéfices engendrés (améliorations de la qualité de l’air et de la santé) et l’attrait économique que cela peut apporter par la suite rendent le maintien de systèmes à fortes émissions bien plus coûteux pour certaines régions. Les scientifiques du GIEC mettent en avant un autre point qui permet de rendre les énergies renouvelables plus accessibles : le soutizn politique.

« Réduire sa consommation de plastique n’a pas vraiment d’impact. »

  • Synthèse ITO (p.39) : « The use of steel, cement, plastics, and other materials is increasing globally, and in most regions. There are many sustainable options for demand management, materials efficiency, and circular material flows that can contribute to reduced emissions, but how these can be applied will vary across regions and different materials. These options have a potential for being more used in industrial practice and would need more attention from industrial policy. »
  • #11 ITS : Cette fois-ci ce n’est pas que Trust Society qui vous le dit mais aussi les scientifiques du GIEC. Ces derniers recommandent une « plus grande attention de la part de la politique industrielle » en matières de matériaux pour y substituer des options durables. La concurrence est aujourd’hui trop forte et le coût pour le consommateur est encore trop élevé. Seule la régulation des sources d’émissions industrielles via des normes pourra stimuler l’adoption de matériaux plus durables par le marché.

« Les pistes cyclables, c'est pas ça qui va nous sauver ! »

  • Synthèse ITO (p.39) : « The potential and sequencing of mitigation strategies to reduce GHG emissions will vary depending on a city’s land use, spatial form, development level, and state of urbanisation (high confidence). Strategies for established cities to achieve large GHG emissions savings include efficiently improving, repurposing or retrofitting the building stock, targeted infilling, and supporting nonmotorised (e.g., walking, bicycling) and public transport. Rapidly growing cities can avoid future emissions by co-locating jobs and housing to achieve compact urban form, and by leapfrogging or transitioning to low-emissions technologies. »
  • #12 ITS : Selon les scientifiques du GIEC, la façon dont les zones urbaines sont conçues peut réellement créer des opportunités pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Que ce soit dans le choix de l’électrification, des matières utilisées pour les fabrications mais aussi l’amélioration de la forme que prendra la zone urbaine. Plus de pistes cyclables, des routes spécifiques pour les transports en communs, des villes plus compactes où l’utilisation de la voiture n’est pas nécessaire... autant d’exemples des nombreux progrès qui peuvent être faits.

« La transition écologique n’est pas dans notre intérêt ! »

  • Synthèse ITO (p.42) : « Sustainable biofuels can offer additional mitigation benefits in land-based transport in the short and medium term (medium confidence). Sustainable biofuels, low emissions hydrogen, and derivatives (including synthetic fuels) can support mitigation of CO 2 emissions from shipping, aviation, and heavy-duty land transport but require production process improvements and cost reductions (medium confidence). Many mitigation strategies in the transport sector would have various co-benefits, including air quality improvements, health benefits, equitable access to transportation services, reduced congestion, and reduced material demand (high confidence). »
  • #13 ITS : Et si on vous disait que réduire nos émissions de CO2 a aussi des avantages sociaux. Prenons l’exemple des transports en commun. La mise en place de biocarburants permet également l’amélioration de la qualité de l’air mais aussi un accès équitable aux services de transport. Pas si mal finalement, non ?

« Les moyens de transport à moteur, ça pollue de toute façon ! »

  • Synthèse ITO (p.43) : « While efficiency improvements (e.g., optimised aircraft and vessel designs, mass reduction, and propulsion system improvements) can provide some mitigation potential, additional CO2 emissions mitigation technologies for aviation and shipping will be required (high confidence). For aviation, such technologies include high energy density biofuels (high confidence), and low-emission hydrogen and synthetic fuels (medium confidence). Alternative fuels for shipping include low-emission hydrogen, ammonia, biofuels, and other synthetic fuels (medium confidence). [...] Such improvements could include, for example, the implementation of stricter efficiency and carbon intensity standards for the sectors (medium confidence). »
  • #14 ITS : Vous voulez investir ? On vous conseille l’hydrogène ! Les scientifiques du GIEC recommandent une plus grande utilisation des carburants alternatifs pour le secteur des transports. Grâce à la technologie et à son pouvoir énergétique élevé, l’hydrogène se présente comme un allié dans la transition écologique.

« La viande c'est la tradition, pas touche aux traditions. »

  • Synthèse ITO (p.44) : « Improved and sustainable crop and livestock management, and carbon sequestration in agriculture, the latter includes soil carbon management in croplands and grasslands, agroforestry and biochar, can contribute 1.8-4.1 GtCO2-eq yr-1 reduction. Demand-side and material substitution measures, such as shifting to balanced, sustainable healthy diets [...], reducing food loss and waste, and using bio-materials, can contribute 2.1 [1.1-3.6]GtCO2-eq yr-1 reduction. In addition, demand-side measures together with the sustainable intensification of agriculture can reduce ecosystem conversion and CH4 and N2O emissions, and free-up land for reforestation and restoration, and the producing of renewable energy.[...] Persistent and region-specific barriers continue to hamper the economic and political feasibility of deploying AFOLU mitigation options. Assisting countries to overcome barriers will help to achieve significant mitigation (medium confidence). »
  • #15 - ITS : Notre système agricole n'est pas viable si l'on souhaite réduire nos émissions. Les scientifiques du GIEC recommandent d'adopter une gestion améliorée et durable des cultures et du bétail pour réduire les émissions de GES et d'adopter des régimes alimentaires sains et durables. Ce terme est explicité en note de bas de page de la synthèse : « des régimes qui privilégient les aliments d'origine végétale, comme ceux à base de céréales secondaires, de légumineuses, de légumes, de fruits et de graines, et des aliments d'origine animale produits dans des systèmes résilients, durables et à faibles émissions de GES. »

 « La transition écologique, ça va nous coûter trop cher ! »

  • Synthèse ITO (p.50) : « The aggregate effects of climate change mitigation on global GDP are small compared to global projected GDP growth in assessed modelled global scenarios that quantify the macroeconomic implications of climate change mitigation, but that do not account for damages from climate change nor adaptation costs (high confidence). For example, compared to pathways that assume the continuation of policies implemented by the end of 2020, assessed global GDP reached in 2050 is reduced by 1.3–2.7% in modelled pathways assuming coordinated global action starting between now and 2025 at the latest to limit warming to 2°C (>67%). The corresponding average reduction in annual global GDP growth over 2020-2050 is 0.04–0.09 percentage points. In assessed modelled pathways, regardless of the level of mitigation action, global GDP is projected to at least double (increase by at least 100%) over 2020-2050. For modelled global pathways in other temperature categories, the reductions in global GDP in 2050 compared to pathways that assume the continuation of policies implemented by the end of 2020 are as follows: 2.6 - 4.2% (C1), 1.6 - 2.8% (C2), 0.8 - 2.1% (C4), 0.5 - 1.2% (C5). [...] »
  • #16 - ITS : La transition écologique nécessite un grand besoin de financement mais d’après le rapport, les gains seront supérieurs. Ils mettent en évidence un biais dans le calcul du PIB. Il ne prend pas en compte les dommages causés par le réchauffement climatique et les coûts d’adaptation. « Le PIB mondial évalué atteint en 2050 est réduit de 1,3 à 2,7 % dans les trajectoires modélisées qui supposent une action mondiale coordonnée débutant d'ici à 2025 au plus tard pour limiter le réchauffement à 2 °C. » Autrement dit, les avantages économiques de la transition écologique existent bel et bien et ils sont plus élevés qu’espéré !

La transition écologique, dans l'intérêt de tous ? (SPM.D et E)

« La transition écologique, c'est le chômage assuré ! »

  • Synthèse ITO (p.57) : « Ambitious mitigation pathways imply large and sometimes disruptive changes in economic structure, with significant distributional consequences, within and between countries. [...] While some jobs may be lost, low-emissions development can also open more opportunities to enhance skills and create more jobs that last, with differences across countries and sectors. Integrated policy packages can improve the ability to integrate considerations of equity, gender equality and justice. (high confidence). »
  • #17 - ITS : Dans cette partie, le rapport se concentre sur les liens entre les mesures d’atténuation et d'adaptation et le développement durable. Si l’avenir de l’emploi peut faire peur à beaucoup, le rapport se veut rassurant à ce sujet. Il évoque la possibilité d’améliorer les compétences des travailleurs dans le but de créer des emplois plus durables, permettant de compenser la perte d’emploi et d’assurer une reconversion.

« À mon échelle je n'ai pas d'impact. »

  • Synthèse ITO (p.59) : « Current development pathways may create behavioural, spatial, economic and social barriers to accelerated mitigation at all scales (high confidence). Choices made by policymakers, citizens, the private sector and other stakeholders influence societies’ development pathways (high confidence). Actions that steer, for example, energy and land systems transitions, economy-wide structural change, and behaviour change, can shift development pathways towards sustainability [...] (medium confidence).mbitious mitigation pathways imply large and sometimes disruptive changes in economic structure, with significant distributional consequences, within and between countries. [...] While some jobs may be lost, low-emissions development can also open more opportunities to enhance skills and create more jobs that last, with differences across countries and sectors. Integrated policy packages can improve the ability to integrate considerations of equity, gender equality and justice. (high confidence). »
  • #18 - ITS : “Agir à mon échelle ne sert à rien”. Faux. Chaque action compte. Et le GIEC le rappelle dans ce rapport : « Les choix faits par les décideurs, les citoyens, le secteur privé et les autres parties prenantes influencent les voies de développement des sociétés. » Cette dernière partie du rapport insiste sur les conditions favorables nécessaires à l’atténuation du changement climatique et l’engagement de tous les acteurs en fait partie.

« C'est peine perdue, c'est impossible de mettre tout le monde d'accord ! »

  • Synthèse ITO (p.60) : « Climate governance enables mitigation by providing an overall direction, setting targets, mainstreaming climate action across policy domains, enhancing regulatory certainty, creating specialised organisations and creating the context to mobilise finance (medium confidence). These functions can be promoted by climate-relevant laws, which are growing in number, or climate strategies, among others, based on national and sub-national context (medium confidence). [...] Direct national and sub-national laws that explicitly target mitigation and indirect laws that impact emissions through mitigation related policy domains have both been shown to be relevant to mitigation outcomes (medium confidence). »
  • #19 - ITS : “Selon les scientifiques du GIEC, afin de renforcer la mise en place de mesures d’atténuation, une gouvernance climatique est nécessaire. Et qui dit gouvernance... dit des lois relatives au climat ! Même si ces dernières sont de plus en plus nombreuses, elles doivent être renforcées (ex. tarification du carbone, suppression des subventions aux combustibles fossiles) à l'échelle nationale comme internationale. Ce n'est pas pour rien si le terme “coopération internationale” revient 192 fois dans le rapport complet. C'est essentiel !

La troisième partie du 6ème rapport du GIEC publiée en avril 2022 par les experts du GIEC est enfin disponible ! C'est l'occasion ou jamais de piocher vos meilleurs arguments pour débattre, en toute convivialité, avec vos ami.e.s du sujet du climat et en particulier des actions à mener pour s'adapter face au réchauffement climatique. Après une première partie sur l'état des lieux du réchauffement climatique puis une deuxième partie sur l'impact sur nos societés, le 6ème rapport du GIEC dévoile sa troisième partie. Cette dernière se concentre sur les risques et les possibilités d’adaptation et les mesures d'atténuation face au réchauffement climatique. Ce rapport de 2913 pages comporte un résumé à destination des décideurs (politiques, économistes, etc.), le « Summary for Policy Makers » plus communément appelé « SPM ».

Sur le même modèle que la deuxième partie, les équipes de Trust Society n'ont pas réalisé une synthèse du rapport mais plutôt une analyse de la synthèse. Cette analyse consiste principalement à une traduction du SPM en reprenant (1) les termes originaux (en anglais) du rapport, (2) la structure retenue par les experts du GIEC (SPM.B, SPM.C, SPM.D, SPM.E) et (3) en nous autorisant à une interprétation qui n’engage que nous.

Dans cet article vous trouverez toujours (1) un extrait de texte original (ETO) accompagné (2) d'une interprétation menée par Trust Society (ITS). Ce couple extrait / interprétation est toujours introduit par une déclaration à déconstruire ;)

Agir vite et mieux... c'est mieux ! (SPM.B)

« On est déjà sur la bonne voie en matière de réduction de CO2 ! »

  • Synthèse ITO (p.5) : « Total net anthropogenic GHG emissions have continued to rise during the period 2010–2019, as have cumulative net CO2 emissions since 1850. Average annual GHG emissions during 2010-2019 were higher than in any previous decade, but the rate of growth between 2010 and 2019 was lower than that between 2000 and 2009. (high confidence) »
  • #2 - ITS : Dans cette partie, les scientifiques expliquent que nos émissions de gaz à effet de serre n’ont cessé d’augmenter depuis les années 1990. Ces émissions sont majoritairement dues à notre utilisation des énergies fossiles et à notre activité agricole. Ce que ce rapport souligne c’est que nous n’avons jamais autant émis de CO2 que ces dernières années : en 2019, nos émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 12% par rapport à 2010 et de 54% par rapport à 1990. Autrement dit, la réalité ne recoupe pas vraiment les publicités en matière de réduction carbone ;)

« Prendre le vélo ou les transports, c'est à la portée de tous ! » 

  • Synthèse ITO (p.9) : « The global share of emissions that can be attributed to urban areas is increasing. In 2015, urban emissions were estimated to be 25 GtCO2-eq (about 62% of the global share) and in 2020, 29 GtCO2-eq (67-72% of the global share). The drivers of urban GHG emission are complex and include population size, income, state of urbanisation and urban form. (high confidence) »
  • #3 - ITS : C'est certain, faire 50km par jour en voiture est incompatible avec un monde à 2T / CO2 par personne, puisque cela représente environ 10kg / CO2 par jour (à 200g / CO2 par kilomètre) et donc environ 3,6T CO2 / an. Mais soyons honnêtes, les formes d'urbanisation ne sont pas toutes pensées pour limiter la pollution. Si les parisiens et les lyonnais peuvent raisonnablement prendre le tram ou le vélo, c'est plus difficile dans certaines zones reculées. L'enseignement à retenir ? La nécessité d'aider les personnes habitant les zones les moins desservies à se déplacer avec moins de carbone, mais certainement pas les pointer du doigt.

« Les pays en développement sont tout aussi responsables que les pays développés ! »

  • Synthèse ITO (p.9) : « Least Developed Countries (LDCs) and Small Island Developing States (SIDS) have much lower per capita emissions (1.7 tCO2-eq, 4.6 tCO2-eq, respectively) than the global average (6.9 tCO2-eq), excluding CO2. (high confidence). »
  • #4 - ITS : Le GIEC est sans équivoque. Les pays qui émettent le moins de CO2 sont les pays les moins avancés et les îles en développement. Ils sont respectivement à 1,7T / CO2 et 4,6T / CO2 par an par habitant contre 6,9T / CO2 pour la moyenne mondiale. Or, ce sont pourtant eux qui souffrent le plus du réchauffement climatique actuellement. Pour rappel, la France est à 9,9T / CO2 par habitant par an.

« Les pays en développement sont tout aussi responsables que les pays développés ! » (bis)

  • Synthèse ITO (p.10) : « In 2019, around 48% of the global population lives in countries emitting on average more than 6t CO2-eq per capita, excluding CO2-LULUCF. 35% live in countries emitting more than 9 tCO2-eq per capita. Another 41% live in countries emitting less than 3 tCO2-eq per capita. »
  • #5 - ITS : Vous êtes prêt.e ? Voici les 2 chiffres à retenir quand il s'agit de démontrer que les pays riches émettent bien plus que les pays pauvres. En 2019, 35% de la population mondiale habite dans un pays où l'empreinte carbone par habitant par an est supérieure à 9T quand, 41% de la population vit dans un pays où l'empreinte carbone est inférieure à 3T / CO2 / an.

« Réduire les émissions à l'échelle nationale, c'est impossible. »

  • Synthèse ITO (p.11) : « Some countries have reduced production-based GHG emissions by a third or more since peaking, and some have achieved several years of consecutive reduction rates of around 4 %/yr, comparable to global reductions in scenarios limiting warming to 2°C (>67%) or lower. These reductions have only partly offset global emissions growth. »
  • #6 - ITS : Tenir les accords de Paris, c'est impossible ? Des pays ont déjà réussi à atteindre des taux de réduction d’émissions comparables à ceux attendus pour limiter le réchauffement à 2°C. Cependant, les efforts de ces pays ne suffisent pas à compenser la croissance globale.

« Le numérique va nous sauver ! »

  • Synthèse ITO (p.14) : « Digital technologies can contribute to mitigation of climate change and the achievement of several SDGs ( high confidence). [...] However, some of these climate change mitigation gains can be reduced or counterbalanced by growth in demand for goods and services due to the use of digital devices (high confidence). Digitalisation can involve trade-offs across several SDGs, e.g., increasing electronic waste, negative impacts on labour markets, and exacerbating the existing digital divide. Digital technology supports decarbonisation only if appropriately governed (high confidence). »
  • #7 - ITS : Dans ce passage, le GIEC adopte une position nuancée vis-à-vis du numérique. D'un côté, le numérique peut contribuer à combattre le changement climatique (téléconférences, visio, etc.) mais d'un autre le GIEC insiste sur la nécessité d'encadrer la promotion de la technologie. Il serait contreproductif d'inciter à la surconsommation de biens et services électroniques dont le stockage de données et les déchets ne sont pas sans impact sur l'environnement.

La durabilité rime-t-elle avec la rentabilité ? (SPM.C)

« On a encore plein de temps devant nous ! » 

  • Synthèse ITO (p.22) : « Global GHG emissions are projected to peak between 2020 and at the latest before 2025 in global modelled pathways that limit warming to 1.5°C (>50%) with no or limited overshoot and in those that limit warming to 2°C (>67%) and assume immediate action. [...] Without a strengthening of policies beyond those that are implemented by the end of 2020, GHG emissions are projected to rise beyond 2025, leading to a median global warming of 3.2 [2.2 to 3.5] °C by 2100 [...] (medium confidence). »
  • #8 ITS : Comprenez ici qu’il nous reste 3 ans pour réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la limite fixée par l’Accord de Paris de 1,5°C. Les scientifiques sont sans equivoque : « Sans un renforcement des politiques au-delà de celles qui sont mises en œuvre d'ici la fin de 2020, les émissions de GES devraient augmenter au-delà de 2025, entraînant un réchauffement planétaire médian de 3,2 °C d'ici 2100.

« Le charbon, c'est pas la fin du monde. » 

  • Synthèse ITO (p.33) : « In modelled pathways that limit warming to 1.5°C (>50%) with no or limited overshoot, the global use of coal, oil and gas in 2050 is projected to decline with median values of about 95%, 60% and 45% compared to 2019. [...] In modelled pathways that limit warming to 2°C (>67%), these projected declines have a median value and interquartile range of 85% (65 to 95%), 30% (15 to 50%) and 15% (-10 to 40%) respectively by 2050. [...] In these global modelled pathways, in 2050 almost all electricity is supplied from zero or low-carbon sources, such as renewables or fossil fuels with CCS, combined with increased electrification of energy demand. »
  • #9 ITS : Les scientifiques du GIEC sont très clairs au sujet des énergies fossiles. Si l'on souhaite limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, l'utilisation du charbon, du pétrole et du gaz doit être réduite de 95%, 60% et 45% respectivement d'ici 2050. Comment ? En les remplaçant par des sources d'énergie bas carbone comme les énergies renouvelables qui permettent des réductions très rapides de GES.

« Les énergies renouvelables, ça coûte trop cher ! »

  • Synthèse ITO (p.37) : « Maintaining emission-intensive systems may, in some regions and sectors, be more expensive than transitioning to low emission systems. Low-emission energy sector transitions will have multiple co-benefits, including improvements in air quality and health. The long-term economic attractiveness of deploying energy system mitigation options depends, inter alia, on policy design and implementation,technology availability and performance, institutional capacity, equity, access to finance, and public and political support. (high confidence) »
  • #10 ITS : “Oui mais les énergies renouvelables ça coûte cher”. Certes, mais les bénéfices engendrés (améliorations de la qualité de l’air et de la santé) et l’attrait économique que cela peut apporter par la suite rendent le maintien de systèmes à fortes émissions bien plus coûteux pour certaines régions. Les scientifiques du GIEC mettent en avant un autre point qui permet de rendre les énergies renouvelables plus accessibles : le soutizn politique.

« Réduire sa consommation de plastique n’a pas vraiment d’impact. »

  • Synthèse ITO (p.39) : « The use of steel, cement, plastics, and other materials is increasing globally, and in most regions. There are many sustainable options for demand management, materials efficiency, and circular material flows that can contribute to reduced emissions, but how these can be applied will vary across regions and different materials. These options have a potential for being more used in industrial practice and would need more attention from industrial policy. »
  • #11 ITS : Cette fois-ci ce n’est pas que Trust Society qui vous le dit mais aussi les scientifiques du GIEC. Ces derniers recommandent une « plus grande attention de la part de la politique industrielle » en matières de matériaux pour y substituer des options durables. La concurrence est aujourd’hui trop forte et le coût pour le consommateur est encore trop élevé. Seule la régulation des sources d’émissions industrielles via des normes pourra stimuler l’adoption de matériaux plus durables par le marché.

« Les pistes cyclables, c'est pas ça qui va nous sauver ! »

  • Synthèse ITO (p.39) : « The potential and sequencing of mitigation strategies to reduce GHG emissions will vary depending on a city’s land use, spatial form, development level, and state of urbanisation (high confidence). Strategies for established cities to achieve large GHG emissions savings include efficiently improving, repurposing or retrofitting the building stock, targeted infilling, and supporting nonmotorised (e.g., walking, bicycling) and public transport. Rapidly growing cities can avoid future emissions by co-locating jobs and housing to achieve compact urban form, and by leapfrogging or transitioning to low-emissions technologies. »
  • #12 ITS : Selon les scientifiques du GIEC, la façon dont les zones urbaines sont conçues peut réellement créer des opportunités pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Que ce soit dans le choix de l’électrification, des matières utilisées pour les fabrications mais aussi l’amélioration de la forme que prendra la zone urbaine. Plus de pistes cyclables, des routes spécifiques pour les transports en communs, des villes plus compactes où l’utilisation de la voiture n’est pas nécessaire... autant d’exemples des nombreux progrès qui peuvent être faits.

« La transition écologique n’est pas dans notre intérêt ! »

  • Synthèse ITO (p.42) : « Sustainable biofuels can offer additional mitigation benefits in land-based transport in the short and medium term (medium confidence). Sustainable biofuels, low emissions hydrogen, and derivatives (including synthetic fuels) can support mitigation of CO 2 emissions from shipping, aviation, and heavy-duty land transport but require production process improvements and cost reductions (medium confidence). Many mitigation strategies in the transport sector would have various co-benefits, including air quality improvements, health benefits, equitable access to transportation services, reduced congestion, and reduced material demand (high confidence). »
  • #13 ITS : Et si on vous disait que réduire nos émissions de CO2 a aussi des avantages sociaux. Prenons l’exemple des transports en commun. La mise en place de biocarburants permet également l’amélioration de la qualité de l’air mais aussi un accès équitable aux services de transport. Pas si mal finalement, non ?

« Les moyens de transport à moteur, ça pollue de toute façon ! »

  • Synthèse ITO (p.43) : « While efficiency improvements (e.g., optimised aircraft and vessel designs, mass reduction, and propulsion system improvements) can provide some mitigation potential, additional CO2 emissions mitigation technologies for aviation and shipping will be required (high confidence). For aviation, such technologies include high energy density biofuels (high confidence), and low-emission hydrogen and synthetic fuels (medium confidence). Alternative fuels for shipping include low-emission hydrogen, ammonia, biofuels, and other synthetic fuels (medium confidence). [...] Such improvements could include, for example, the implementation of stricter efficiency and carbon intensity standards for the sectors (medium confidence). »
  • #14 ITS : Vous voulez investir ? On vous conseille l’hydrogène ! Les scientifiques du GIEC recommandent une plus grande utilisation des carburants alternatifs pour le secteur des transports. Grâce à la technologie et à son pouvoir énergétique élevé, l’hydrogène se présente comme un allié dans la transition écologique.

« La viande c'est la tradition, pas touche aux traditions. »

  • Synthèse ITO (p.44) : « Improved and sustainable crop and livestock management, and carbon sequestration in agriculture, the latter includes soil carbon management in croplands and grasslands, agroforestry and biochar, can contribute 1.8-4.1 GtCO2-eq yr-1 reduction. Demand-side and material substitution measures, such as shifting to balanced, sustainable healthy diets [...], reducing food loss and waste, and using bio-materials, can contribute 2.1 [1.1-3.6]GtCO2-eq yr-1 reduction. In addition, demand-side measures together with the sustainable intensification of agriculture can reduce ecosystem conversion and CH4 and N2O emissions, and free-up land for reforestation and restoration, and the producing of renewable energy.[...] Persistent and region-specific barriers continue to hamper the economic and political feasibility of deploying AFOLU mitigation options. Assisting countries to overcome barriers will help to achieve significant mitigation (medium confidence). »
  • #15 - ITS : Notre système agricole n'est pas viable si l'on souhaite réduire nos émissions. Les scientifiques du GIEC recommandent d'adopter une gestion améliorée et durable des cultures et du bétail pour réduire les émissions de GES et d'adopter des régimes alimentaires sains et durables. Ce terme est explicité en note de bas de page de la synthèse : « des régimes qui privilégient les aliments d'origine végétale, comme ceux à base de céréales secondaires, de légumineuses, de légumes, de fruits et de graines, et des aliments d'origine animale produits dans des systèmes résilients, durables et à faibles émissions de GES. »

 « La transition écologique, ça va nous coûter trop cher ! »

  • Synthèse ITO (p.50) : « The aggregate effects of climate change mitigation on global GDP are small compared to global projected GDP growth in assessed modelled global scenarios that quantify the macroeconomic implications of climate change mitigation, but that do not account for damages from climate change nor adaptation costs (high confidence). For example, compared to pathways that assume the continuation of policies implemented by the end of 2020, assessed global GDP reached in 2050 is reduced by 1.3–2.7% in modelled pathways assuming coordinated global action starting between now and 2025 at the latest to limit warming to 2°C (>67%). The corresponding average reduction in annual global GDP growth over 2020-2050 is 0.04–0.09 percentage points. In assessed modelled pathways, regardless of the level of mitigation action, global GDP is projected to at least double (increase by at least 100%) over 2020-2050. For modelled global pathways in other temperature categories, the reductions in global GDP in 2050 compared to pathways that assume the continuation of policies implemented by the end of 2020 are as follows: 2.6 - 4.2% (C1), 1.6 - 2.8% (C2), 0.8 - 2.1% (C4), 0.5 - 1.2% (C5). [...] »
  • #16 - ITS : La transition écologique nécessite un grand besoin de financement mais d’après le rapport, les gains seront supérieurs. Ils mettent en évidence un biais dans le calcul du PIB. Il ne prend pas en compte les dommages causés par le réchauffement climatique et les coûts d’adaptation. « Le PIB mondial évalué atteint en 2050 est réduit de 1,3 à 2,7 % dans les trajectoires modélisées qui supposent une action mondiale coordonnée débutant d'ici à 2025 au plus tard pour limiter le réchauffement à 2 °C. » Autrement dit, les avantages économiques de la transition écologique existent bel et bien et ils sont plus élevés qu’espéré !

La transition écologique, dans l'intérêt de tous ? (SPM.D et E)

« La transition écologique, c'est le chômage assuré ! »

  • Synthèse ITO (p.57) : « Ambitious mitigation pathways imply large and sometimes disruptive changes in economic structure, with significant distributional consequences, within and between countries. [...] While some jobs may be lost, low-emissions development can also open more opportunities to enhance skills and create more jobs that last, with differences across countries and sectors. Integrated policy packages can improve the ability to integrate considerations of equity, gender equality and justice. (high confidence). »
  • #17 - ITS : Dans cette partie, le rapport se concentre sur les liens entre les mesures d’atténuation et d'adaptation et le développement durable. Si l’avenir de l’emploi peut faire peur à beaucoup, le rapport se veut rassurant à ce sujet. Il évoque la possibilité d’améliorer les compétences des travailleurs dans le but de créer des emplois plus durables, permettant de compenser la perte d’emploi et d’assurer une reconversion.

« À mon échelle je n'ai pas d'impact. »

  • Synthèse ITO (p.59) : « Current development pathways may create behavioural, spatial, economic and social barriers to accelerated mitigation at all scales (high confidence). Choices made by policymakers, citizens, the private sector and other stakeholders influence societies’ development pathways (high confidence). Actions that steer, for example, energy and land systems transitions, economy-wide structural change, and behaviour change, can shift development pathways towards sustainability [...] (medium confidence).mbitious mitigation pathways imply large and sometimes disruptive changes in economic structure, with significant distributional consequences, within and between countries. [...] While some jobs may be lost, low-emissions development can also open more opportunities to enhance skills and create more jobs that last, with differences across countries and sectors. Integrated policy packages can improve the ability to integrate considerations of equity, gender equality and justice. (high confidence). »
  • #18 - ITS : “Agir à mon échelle ne sert à rien”. Faux. Chaque action compte. Et le GIEC le rappelle dans ce rapport : « Les choix faits par les décideurs, les citoyens, le secteur privé et les autres parties prenantes influencent les voies de développement des sociétés. » Cette dernière partie du rapport insiste sur les conditions favorables nécessaires à l’atténuation du changement climatique et l’engagement de tous les acteurs en fait partie.

« C'est peine perdue, c'est impossible de mettre tout le monde d'accord ! »

  • Synthèse ITO (p.60) : « Climate governance enables mitigation by providing an overall direction, setting targets, mainstreaming climate action across policy domains, enhancing regulatory certainty, creating specialised organisations and creating the context to mobilise finance (medium confidence). These functions can be promoted by climate-relevant laws, which are growing in number, or climate strategies, among others, based on national and sub-national context (medium confidence). [...] Direct national and sub-national laws that explicitly target mitigation and indirect laws that impact emissions through mitigation related policy domains have both been shown to be relevant to mitigation outcomes (medium confidence). »
  • #19 - ITS : “Selon les scientifiques du GIEC, afin de renforcer la mise en place de mesures d’atténuation, une gouvernance climatique est nécessaire. Et qui dit gouvernance... dit des lois relatives au climat ! Même si ces dernières sont de plus en plus nombreuses, elles doivent être renforcées (ex. tarification du carbone, suppression des subventions aux combustibles fossiles) à l'échelle nationale comme internationale. Ce n'est pas pour rien si le terme “coopération internationale” revient 192 fois dans le rapport complet. C'est essentiel !

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