Une crème solaire Bio avec un indice de protection SPF50 sans traces blanches ? Une première en France.
En réussissant la prouesse de développer une crème solaire Bio en SPF50 sans Dioxyde de Titane, la marque Kerbi propose aujourd'hui la première crème Bio en SPF50 sans traces blanches en France.
La crème solaire Bio de Kerbi est labellisée Bio par CosméBio selon le référentiel Cosmos. Elle est également notée 18,1 sur INCI Beauty l'application de référence en matière de cosmétique naturelle. En revanche, et pour cause de changement de législation la crème solaire est notée 23 / 100 sur Yuka. Toutes nos explications sur le sujet dans le paragraphe suivant, et c'est passionnant.
Cette crème solaire offre un indice de protection SPF50. À noter qu'un SPF50 en crème solaire Bio protège autant qu'un SPF50 pour une crème solaire classique puisque la mesure de l'indice n'est pas différente selon le type de crème.
Autant pour Timéo, Lilou et Gaspard que pour Jean-Jacques, Monique et Martine. Et tous les autres prénoms de génération diverses.
Aqua, Zinc oxide [nano], Brassicanapusextract, Glycerin**, Balanites roxburghiiseedoil, Bentonite, Behenyl alcohol, Propanediol, Polyhydroxystearic acid, Maris sal, Polyglyceryl‐8 oleate, Benzyl alcohol, Helianthus annuus seed oil, Xanthan gum, Sodium stearoyl glutamate, Canarium luzonicum gum nonvolatiles, Citric acid, Aloe Barbadensis leaf juice powder, Sodium citrate, Saccharomyces/grape ferment extract, Ulva lactuca extract, Sodium benzoate.
*99.2% d’ingrédients d’origine naturelle
**42.7% d’ingrédients issus de l’agriculture biologique
On vous a dit qu'elle ne laissait pas de traces blanches ?
Pour qu'une crème solaire Bio avec des filtres minéraux soit réellement pertinente, elle ne doit pas contenir de nano-particules. Ces nano-particules qui étaient utilisées par certains fabricants pour réduire les traces blanches sur la peau. Mais ces particules sont si petites qu'elles pénètrent la barrière cutanée. Ce qui enlève tout l'intérêt des crèmes solaires Bio visant à laisser filtres en dehors de l'organisme ! Mais bonne nouvelle, les crèmes qui utilisaient des nano-particules devaient inscrire la mention "Nano" sur l'emballage. Ainsi, il était possible d'éviter ces crèmes dangereuses.
Alors que plusieurs marques de crèmes solaires assumaient leurs traces blanches mais bénéficiaient d'une note Yuka Excellente (Respire, Les Laboratoires de Biarritz, Niu, Endro, Kerbi, etc.) tout change en 2022. La DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) impose un changement dans le test en laboratoire de détection des nanoparticules. Or le nouveau test par MEB (microscopie électronique à balayage) fonctionne un peu comme une grande essoreuse à salade qui ne retient dans les échantillons test que les plus petites particules. Résultat, CosméBio a décidé d'imposer à toutes ses marques adhérentes d'ajouter la mention "nano" sur les emballages. Même s'il n'y a aucune nanoparticule susceptible de pénétrer la peau des utilisateurs et utilisatrices.
Endro et Respire arrêtent la production de crèmes solaires Bio pour se tourner vers les crèmes solaires conventionnelles. Niu arrête son activité.
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Le fonctionnement des crèmes solaire repose sur l'utilisation de filtres UV qui viennent protéger la peau des rayons UV du soleil. En Europe, 27 filtres sont autorisés par les autorités compétentes. 25 d'entre eux sont d'origine chimique (filtres de synthèse qu'on ne trouve pas à l'état naturel) et 2 d'entre eux sont d'origine minérale (le dioxyde de titane ou l'oxyde de zinc). La différence de fonctionnement est très simple. Les filtres chimiques pénètrent la peau et absorbent les rayons UV alors que les filtres minéraux qui restent à la surface de la peau et réfléchissent les rayons UV et forment une barrière protectrice avant qu’ils ne pénètrent la peau. Se pose maintenant une question évidente, les filtres UV sont-ils dangereux pour le consommateur ?
La réponse à cette question n'est pas aussi simple que vous pourriez le croire. Un filtre chimique n'est pas synonyme de filtre toxique. Cela signifie simplement qu'il a été obtenu en laboratoire. Cependant, des études récentes ont pointé du doigt la nocivité de certains filtres chimiques potentiellement allergisants et perturbateurs endocriniens. Les filtres chimiques pointés du doigt sont les suivants : Octocrylene, Ethylexyl Salicylate, Homosalate, Ethylhexyl Methoxycinnamate, Benzophenone-3, 4-Methylbenzylidene Camphor et Isoamyl P-Methoxycinnamate. S'ils sont présents sur la liste des ingrédients (la liste INCI) présente au dos de l'emballage de votre crème solaire, il est préférable de passer votre chemin. En synthèse, la nocivité pour la santé des filtres chimiques n'est pas prouvée, mais certains d'entre eux sont sérieusement suspectés d'être dangereux. Et pour les crèmes Bio composées de filtres minéraux, qu'en est-il ?
La réponse à cette question est assez simple. Sachant que les crèmes solaires à base de filtres solaires minéraux ne pénètrent pas l'épiderme, il n'y a pas de pénétration de corps étranger au sein de votre corps. Les crèmes solaires Bio sont donc sans danger pour la santé de l'utilisateur. Sont-elles pour autant sans danger pour l'environnement ?
Chaque année, près de 14 000 tonnes de crème solaire finissent déversées dans les océans. Se pose alors naturellement la question de leur potentielle nocivité sur les écosystèmes marins. Et le CNRS pointe du doigt l'impact de certains filtres chimiques sur les océans, et leur rôle sur le blanchiment des coraux. Il est donc primordial de limiter leur usage pour protéger nos amis les mammifères marins. Mais la crème solaire Bio est-elle pour autant neutre pour l'océan ? C'est très simple, la réponse est « On ne sait pas ». Aucune étude sérieuse ne prouve à ce jour que la crème solaire Bio ne pollue pas l’environnement et la biodiversité. AUCUNE. Dans l’idéal, le mieux est de se crémer après être allé.e dans l’eau.
Il n'existe pas de différence au niveau de l'efficacité, lorsqu'il s'agit d'une crème solaire minérale. Les tests concernant les crèmes solaires sont tous les mêmes, qu'il s'agisse d'une crème solaire à filtres chimiques ou à filtre minéraux. Celles-ci doivent répondre à un cahier des charges très strict pour attester de l'efficacité des produits. Le SPF des filtres minéraux est tout aussi testé que celui des filtres chimiques.
