Rencontre avec Boris Le Goffic - Fondateur des déodorants Endro

Curieux d'en savoir plus sur la marque de déodorants qui a cartonné sur Ulule en 2019, nous sommes allés à la rencontre de Boris Le Goffic, fondateur de la marque Endro. Extraits.

Difficulté de lecture : ⭐ (très facile à comprendre)

Temps de lecture : 5 minutes

Résumé de l'article

Boris Le Goffic, fondateur de la marque Endro, nous raconte son parcours et l'histoire de sa marque de déodorants respectueux de la santé et de l'environnement.

Hello Boris, qui es-tu ?

Je m’appelle Boris Le Goffic et j'ai 26 ans, enfin je viens de les avoir. Je suis Breton d'origine, et je suis quelqu'un de plutôt optimiste dans la vie. J'ai une formation d'école de commerce puis une expérience de commercial grand compte chez Coca Cola. J'ai toujours été animé par le côté commercial, mais le zéro-déchet et le plastique ce sont des causes qui me sont chères.

Comment en es-tu arrivé là ?

Au cours de voyages en Asie, j'ai pu observer des endroits paradisiaques. Mais à cause de l'absence de tri et de normes moins exigeantes, j'ai été confronté à de véritables plages de plastique. Après cette expérience, je pense qu'une partie de moi souhaitait vraiment faire autre chose ...

C’est comme ça que l’idée de Endro est arrivée ?

Je préfère le préciser. L'envie d'entreprendre je l'ai toujours eu. Mais la consacrer à des sujets qui m'animent, oui c'était un peu nouveau et ce voyage en Asie y a grandement contribué. Pour être tout à fait honnête j'ai également vécu des expériences de vie inhabituelles pour un jeune homme de 20 ans, qui m'ont changé elles aussi.

Alors comment es-tu passé de Coca à Endro ?

C'est parti de Marion qui est ma copine et mon associée, qui fabriquait ses propres déodorants à la maison. Elle faisait des recettes DIY (Do-It-Yourself). Et ses produits fonctionnaient tellement bien que ses proches, ses amies et sa famille ont commencé à lui acheter son déo qu'elle vendait à prix coûtant. Elle en faisait par lot de 10 ou 15 et elle les vendait. C'est là que je lui ai proposé de raconter son histoire, de réfléchir à un minimum de marketing et de réfléchir à une stratégie de lancement. Et puis son déodorant il changeait des autres parce qu'il était vraiment simple à appliquer, et c'est là que nous avons pensé à la possibilité d'un Bocal en verre qui constituerait une expérience Zéro-Déchet. On a proposé le projet à l'incubateur de mon école à Kedge Bordeaux, et c'est parti comme ça.

Comment as-tu réussi à passer du projet maison à l'entreprise Endro ?

Le passage vraiment de l'idée au projet c'est la campagne Ulule, qu'on a préparée assez rapidement et qui a été vite relayée par les médias locaux en Bretagne. On a fait un peu plus de 700% par rapport à l'objectif. C'est là qu'on lance définitivement le projet en juin 2019.

En revanche, c'est ici que le plus dur a commencé. En cosmétique il y a beaucoup de barrières à l'entrée. Pour lancer un produit nous pouvons passer par un laboratoire façonnier ou créer son propre laboratoire, mais il y a beaucoup de normes à respecter (ISO)

Donc le déo Endro c'est votre propre formule ? Celle des recettes de Marion ?

[Rires] Oui absolument ! Et puis j'avais vraiment à cœur de valoriser un territoire, enfin une région la Bretagne. Notre laboratoire c'était un petit atelier de 20m2 en Bretagne où au fur et à mesure nous avons pu produire de plus en plus de quantités. Le plus dur c'était quand même de respecter toutes les réglementations, en trouvant des garants. On dépend aussi d'une agence de l'agence du médicament. La certification Nature et Progrès a changé pas mal de choses pour nous.

Nous te sentons habité par ton entreprise ?

Endro il faut y voir deux côtés. L'environnement qui est incarné par Marion. Et l'aspect santé qui est vraiment très important pour moi. Je suis bénévole à la ligue nationale contre le cancer. J'ai une histoire particulière et je ne préfère pas trop en parler mais c'est très important pour moi de mettre au point un produit qui ne présente pas de risque pour la santé de l'utilisateur.

Enfin je me disperse ! Je ne suis pas ici pour me plaindre ! Si je suis animé par mon projet au quotidien c'est aussi parce que je cherche à dynamiser ma région de naissance, à créer de l'emploi. Aujourd'hui Endro c'est 9 employés et près de 500 points de vente. Nous flirtons avec les 7 000 déodorants vendus chaque mois.

En quoi les déodorants Endro sont-ils différents ?

Différents je ne sais pas si c'est le bon mot. En épicerie vrac nous sommes vendus à côté de Lamazuna et Pachamamaï et leurs déodorants sont top. Nous avons les mêmes valeurs.

Mais notre approche est centrée sur la facilité d'utilisation. La vraie problématique aujourd'hui sur le zéro-déchet c'est que ça change vraiment les habitudes et que ce n'est pas toujours facile de se lancer. Que ce soit le déodorant ou le dentifrice la force d'Endro c'est la simplicité d'usage. Je touche à la fois des gens qui n'ont rien à voir avec le zéro-déchet que des écolos confirmés [rires] Enfin, le fait de pouvoir consigner nos bocaux c'était super important aussi. Les gens renvoient leurs bocaux en point de vente partenaire et nous avons une approche 100% zéro-déchet.

Le mot de la fin – ton message à celles qui ont peur de se jeter à l’eau ?

De toutes les façons, dans la vie il faut essayer. Vous risquez quoi ? Un déodorant sans risque sur la santé, qui fait marcher l'économie locale et française, que ce soit avec Endro ou d'autres marques françaises il n'y a que des points positifs.

Et surtout, essayez notre tout nouveau dentifrice !

Merci Boris !

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